Tunisie/ Futur gouvernement : Ksila évoque les alliances envisageables

Publié le Vendredi 31 Octobre 2014 à 13:31
Khemaïs KsilaKhemaïs Ksila a déclaré ce vendredi sur Shems que la position de son mouvement envers chaque partie et chaque personnalité (quant à la participation au futur gouvernement), sera déterminée dans une proportion de 80 % de sa position de la candidature de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle.

Les 20 % restants concerne les partis qui ont des candidats à la présidentielle, a souligné le dirigeant de Nida Tounes, citant l’exemple de Hamma Hammami, qui "peut être candidat à la présidentielle et concurrencer Béji Caïd Essebsi, mais ceci n’empêche pas de s’allier avec lui (dans le prochain gouvernement)".

Ksila s’est défendu de toute mentalité d’exclusion et d’éradication de son parti. "Ennahda n’est pas l’ennemi de Nida Tounes, on ne pense pas les punir, ou les mettre en prison", a-t-il dit.

S’agissant d’éventuels contacts de son parti avec Slim Riahi, il a rétorqué : "nous contactons les partis politiques, mais non les sociétés", préconisant de dialoguer avec les 16 députés de l’UPL, mais pas avec Slim Riahi.

Il a laissé entendre trois hypothèses pour la formation du futur gouvernement, un gouvernement partisan sans Ennahdha, un gouvernement partisan avec Ennahdha, ou un gouvernement de technocraties qui reste l’hypothèse la plus faible.

"Il n’y pas lieu pour Nida Tounes de gouverner seul. Nous ferons des alliances avec les partis qui nous ressemblent", a-t-il martelé, estimant que le front populaire fait partie des formations ressemblantes à la sienne. "Au sein du Front populaire il y a des personnes qui sont passés de la contestation à l’action politique constructive et qui ont la volonté de participer au pouvoir", a-t-il dit, évoquant les autres alliances envisageables avec Afek Tounes,  al-Moubadra, al-Massar, "même s’il n’est pas au parlement, al-Massar, regroupe des compétences pouvant servir la Tunisie".

Il a estimé que la majorité de 109 députés sera ainsi assurée, soulignant que le gouvernement aura besoin d’une majorité plus large pour le vote de certaines lois.

A ses yeux,"il n'y aura pas de gouvernement stable en l’état actuel en Tunisie sans l’implication des deux organisations nationales, en l’occurrence l’UGTT et l’UTICA," prônant un nouveau contrat social intelligent.

Selon ses dires, "le processus électoral ne s’est pas terminé, et reste un maillon important qui est l’élection présidentielle". Nida Tounes est en première position et peut former le gouvernement, mais il n’a pas le pouvoir, a-t-il indiqué, estimant que son mouvement "ne peut assurer l’acquis réalisé pour les forces modernistes qu’avec Béji Caïd Essebsi à Carthage".

Le candidat Béji Caïd Essebsi entamera sa campagne à la présidentielle à Monastir, en récitant la Fatiha et en se recueillant devant le mausolée de Bourguiba, a-t-il confirmé.
Gnet