Tunisie/ Emirats : Toute glace est vouée à fondre, selon BCE

Publié le Vendredi 20 Mai 2016 à 11:00
Le chef de l’Etat, Bej caïd Essebsi, a déclaré hier dans une interview accordée à la Télévision Al Arabi que sa visite au Qatar était fructueuse insistant sur les relations historiques qui unissaient les deux pays, rapporte Mosaique fm..

Il a dit avoir visité le Qatar à trois reprises, en 1980, en 2011 en tant que chef du gouvernement et cette fois en tant que président de la République. Il a ajouté avoir constaté une importante progression à chacune de ses visites dans ce pays, sachant qu’il a eu affaire à trois générations de princes qataris.  Le Qatar étant le deuxième pays dans le monde qui investit en Tunisie, Beji Caid Essebsi a exprimé l’espoir de voir un nouveau niveau de coopération s’établir entre les deux pays après cette visite. 

Interrogé sur la nature des relations entre les Emirats arabes unis et la Tunisie, Caïd Essebsi a répondu que toute glace était vouée à fondre, ajoutant avoir trouvé des relations un peu tendues avec quelques pays à sa prise du pouvoir, d'où ses visites d'Etat effectués au Koweit,  en Egypte, Jordanie, Bahreïn, et récemment au Qatar, et qu’il ne restait plus que les Emirats-Arabes Unis. 

Le chef de l’Etat a précisé que des relations amicales le liaient aux gouvernants de l’Etat émirati, du vivant de leur père le cheikh Zeid Al Nahyan. Interrogé sur la véracité des bruits qui disent que les Emiratis n’approuvaient pas la présence d’une partie de la coalition au pouvoir en Tunisie, Beji Caid Essebsi a répondu que le refus de marchander avec les choix politiques souverains figurait parmi les constantes de la diplomatie tunisienne, précisant qu’en politique rien n’était définitif et qu’il soutenait l’idée d’établir de bonnes relations avec l’Emirat.

Sur un autre registre, le chef de l’Etat a declaré que ce qui se passait en Syrie était très désolant et douloureux, que la solution ne pouvait être militaire mais devait être politique et que le pays s’est retrouvé au milieu d’un conflit entre l’occident et la Russie.

Il a dit au sujet des jeunes tunisiens qui combattaient en Syrie, que ce pays n’était pas responsable de cela, mais que la situation interne en Tunisie l’était du fait du chômage qui faisait de ces jeunes une proie facile pour les terroristes qui les instrumentalisaient. Il a dit que les organisations terroristes profitaient de la précarité de la situation des jeunes en Tunisie pour les attirer moyennant des sommes d’argent allant jusqu’à 2000 euros par mois, ce qui nécessite la protection de la jeunesse en impulsant la croissance et en créant de l’emploi.

La Tunisie a besoin des prêts qu’elle contractera de la part des institutions financières internationales dans le but de faire de la croissance en attendant  l’amélioration de la situation économique, a ajouté Caïd Essebsi.

A propos de l’intention d’Ennahdha de séparer le prosélytisme de la politique, Beji Caid Essebsi a considéré cette décision, comme étant la la meilleure qui soit et que tout politicien était tenu de respecter la constitution qui stipule que la Tunisie est un Etat civil.

A propos de ceux qui doutent des intentions d’Ennahdha, le président a répondu qu’il était toujours sur sa position : «  je ne juge pas les intentions, je juge les actes…et les actes sont actuellement sur la bonne voie », a-t-il terminé.
Gnet
 

Commentaires 

 
+1 #1 RE: Tunisie/ Emirats : Toute glace est vouée à fondre, selon BCE
Ecrit par ministre de contrôle     21-05-2016 13:33
l'UAE est un pays arabe qui soutient la Tunisie et va la soutenir et nos rapports diplomatiques sont forts
nous pensons bien qu’il y aura une coopération économique importante et il y aura beaucoup d'investissement.
nous rémercions sheikh hemdan qui est aussi un trés grand poéte qui fait des efforts pour encourager la littérature arabe
 
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