Tunisie : Un Imam révoqué pour avoir refusé de faire la prière sur un martyr |
| Publié le Samedi 05 Juillet 2014 à 10:20 |
.jpg "Ministère des Affaires religieuses") Le ministère des Affaires religieuses annonce la révocation de l’Imam de la mosquée de Ben Guerdane, pour avoir refusé de faire Salat al-Janaza (prière mortuaire), sur le corps de l’un des martyrs de l’armée. "Il a été mis fin à la mission de l’Imam de Ben Guerdane, après qu’il nous a été prouvé auprès de nos services régionaux, son refus de faire Salat al-Janaza sur le corps de l’un des martyrs de nos vaillants soldats", indique le ministère dans un communiqué paru hier. Le MAR réaffirme son rejet et sa lutte contre la pensée prônant le takfir (accusation d’apostasie), et appelle les imams et les cadres religieux "à s’en tenir à un discours religieux modéré, qui fédère et ne divise pas, à faire montre de sens de responsabilité nationale, et à respecter les valeurs clémentes de l’Islam". Gnet
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Commentaires
Ecrit par tn fr 08-07-2014 17:47
Pour ma part, le sort du peuple et du pays passe par se préoccuper des takfiristes
Ecrit par Volvert 08-07-2014 11:15
Vous m'avez entrepris directement, ce qui explique ma réponse en réaction.
Vous semblez vous préoccuper des Takfiristes,et autres prosélytes,qui se compteraient par milliers, je songe dans ma réflexion au sort du peuple et du pays.
Encore une fois, puisque tout le monde semble acquis à un projet démocratique, les propagandistes violents et convaincus de tenir le vrai, de quelque bord qu'ils fùssent, doivent rendre des comptes à la loi.
Et, si par hypothèse, vous auriez pour eux quelque sympathie de nature à vous faire magnanime, cela est une affaire personnelle.
L'Etat a un devoir envers la société, c'est de garantir la sécurité. Par la force de la loi et la violence légitime, il assure les conditions de la paix civile. Les violents et criminels doivent subir la sanction de la justice. Sans exception singulière pour les violents religieux, car ils sont, aussi, des ennemis de la paix civile.
Les problèmes de conscience individuelle et de conviction religieuse sont des objets personnels. En faire le sujet indépassable pour tous, c'est nous contraindre à adopter vos vues et votre logique, évacuant ce qui est le sujet en partage, savoir la chose publique.
Bonne méditation profane.
Ecrit par tn fr 07-07-2014 15:47
Vous élargissez le sujet concernant l'Arabie saoudite et vous vous écartez du débat. Pour éradiquer le takfirisme, ce pays propose quelque chose d'efficace, qui a fait ses preuves, devrions-nous nous en écarter dès lors qu'il s'agit de "wahhabites" ? L'objectivité et l'équité nous l'interdisent. Faire appel aux personnes compétentes en la matière, aux oulémas, dans une société à tradition musulmane ne contredit en rien les valeurs de démocratie.
On a vu avec ben ali que se contenter d'emprisonner les takfiristes n'avait pas éradiquer leurs convictions, ne répétons pas les erreurs du passé. Soyons pragmatiques et animés par le souci de léguer aux prochaines générations une Tunisie loin de l'anarchie. Si nous ne traitons pas le problème à sa source, nos enfants nous le reprocheront.
Ecrit par Volvert 07-07-2014 11:41
Je n'ai aucune compétence en matière de religion, et en aurais-je que ce serait, pour moi, un débat hors sujet. Au mieux, j'y entrerais dans une perspective anthropologique pour en considérer les éléments participant de la vision du monde de ceux qui s'en réclament.
Mais, puisqu'il s'agit de construire une démocratie, et ouvrir une nouvelle page dans l'histoire du pays, il me parait utile de recourir à une application des lois votées démocratiquement et au choix d'une séparation stricte du spirituel et du temporel, savoir émanciper le pouvoir d'Etat de l'influence de la religion.
En procédant de la sorte, nous nous épargnerions des débats fort éloignés des nécessités du présent qui taraudent les esprits de la population, et gagnerions plus de clarté dans les projets et programmes politiques qui se disputent ses voix.
Chaque peuple emprunte sa voie, et la Tunisie comme d'autres tente de s'inventer un chemin que nul autre n'est en mesure de lui tracer. L'Arabie Saoudite, bien moins encore si l'on envisage ce qui la caractérise en tant que monarchie héréditaire faisant un sort singulier aux libertés en général, et aux femmes et autres minorités en particulier. Ce qui en forme un contre-exemple à écarter. Je dirai, mème, en matière de piété et de conception religieuse.
Ecrit par tn fr 07-07-2014 10:37
J'aimerais te corriger sur deux points. Le premier concerne la tendance religieuse à suivre. Quel islam doit on suivre ? Tu temoignes de la sympathie envers ces jihadistes d'Irak, mais sais tu qu'ils ont assassinés et torturés un grand nombre de jihadistes comme eux en Syrie. Avant de donner des leçons tu devrais apprendre ta religion, tu saurais alors que les kharijites takfiristes ont dérivés de la voie des gens de la sunna et du consensus, ce sont des innovateurs qui dénaturent le message du prophète asws et causent beaucoup de dégâts dans la communauté. Ils n'ont que état islamique à la bouche, même s'il faille tuer leurs propres frères pour y accéder, et toi tu cautionnes ça ?
Deuxième point, l'Arabie saoudite n'a aucun lien avec l'invasion irakienne.
Si tu veux réformer un peuple et l'amener à l'islam ou à plus d'islam, il faut qu'il le veuille, il faut qu'il soit convaincu que c'est là où réside son bonheur. Il faut donc prêcher, enseigner, débattre, suivre la voie des prophètes, c'est un travail de longue haleine que seuls les véridiques sont capables de mener. Ce n'est pas en brandissant les armes contre ses propres frères quAllah vous donnera la victoire. La Tunisie a vécu la colonisation puis des régimes laïcs qui ont combattu l'islam. Le nombre de oulémas a diminué très fortement et de ce fait le peuple s'est éloigné de sa religion. Il faut donc redonner de la vigueur à la da'wah et à l'enseignement de l'islam en Tunisie.