Tunisie : Slim Chaker s'inquiète de la situation financière "difficile"

Publié le Jeudi 05 Mars 2015 à 15:46
Slim ChakerLe ministre des Finances, Slim Chaker, a déclaré à AssabahNews que la situation financière du pays était très délicate, surtout en l’absence de solutions radicales pour parer aux déséquilibres financiers.  Il a ajouté que ce n’est un secret pour personne, d’autant que la loi de finance de 2015 avait annoncé des dépenses de l’ordre de 29 milliards de dinars, tandis que les ressources seraient de l’ordre de 21.5 milliards de dinars, «si les choses se passent de manière normales, sans incidents majeurs, sans problème de croissance ou mouvements sociaux qui compliqueraient encore plus la donne », rapporte le site.

Le ministre a ajouté que sa principale inquiétude a trait à la manière de couvrir le reste des dépenses, estimées à 7.5 milliards, sachant qu’il est nécessaire de trouver 8.5 milliards de dinars pour la recapitalisation des banques publiques. Il a démenti les bruits selon lesquels l’actuel gouvernement a hérité d’une situation confortable, du gouvernement de Jomaa. Le ministre des Finances a ajouté qu’au contraire, le gouvernement Essid est face à beaucoup de défis.

Il a dit être également inquiet au sujet de la situation financière, surtout avec un taux de croissance faible, un modèle de croissance obsolète, et avec 750 mille fonctionnaires du public, qui est « un chiffre record….», a-t-il dit, avant d’ajouter :« c’est sans compter les résultats des négociations salariales, qui ne font qu’aggraver les choses », a-t-il dit.

Sans parler clairement de crise financière, Slim Chaker ne cache pas sa réelle inquiétude quant au déséquilibre financier et estime qu’il est urgent d’y trouver une solution.

Pour ce faire, il préconise un retour immédiat au travail, avec un redoublement des efforts. « Conserver le même rythme ne fera qu’accentuer les problèmes et nous mettra devant une réelle crise », a-t-il dit. Selon lui, la dette devrait servir à la réalisation de projets de développement, plutôt que pour payer les salaires. « Le pays a besoin de grandes réformes instaurant un nouveau modèle de développement, capable de créer de nouveaux postes d’emploi », a-t-il souligné.

Le ministre des Finances a enfin déclaré que les revendications financières des enseignants ne sont pas en adéquation avec la situation difficile par laquelle passe le pays. "Ces revendications acculeraient le pays à emprunter, ce qui compliquerait davantage la situation financière, tout en sachant que les négociations sociales donneront lieu à des augmentations conséquentes pour tous les secteurs de la fonction publique", a-t-il dit, ajoutant qu’il est nécessaire que tout le monde soit conscient de la phase difficile par laquelle passe le pays.
Gnet

 

Commentaires 

 
#1 Pffff!
Ecrit par Léon     05-03-2015 22:49
Difficile? Tu veux dire la banqueroute!
Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
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