Tunisie : s’excusera, s’excusera pas, les bisbilles continuent à Nida Tounes

Publié le Mardi 17 Février 2015 à 10:58
Nida TounesLe directeur exécutif de Nida Tounes, Boujemaâ Rmili, a déclaré ce mardi sur Shems que le fait que certains dirigeants du mouvement ne présentent pas des excuses, ne les empêchent pas de participer aux élections du bureau politique.

"Cela peut ne pas les en empêcher, nous nous dirigeons vers l’apaisement et non vers l’escalade", a-t-il dit, ajoutant,  "s’il y a des excuses courageuses tant mieux, mais si les personnes concernées se disent incapables de s’excuser, il n’y a pas de problème".

Rmili a qualifié de "dérapage verbal",  la déclaration de certains dirigeants de Nida, sur "la présence de personnes au palais de Carthage qui constituent un danger pour la Tunisie, et sur le fait que le président de la république soit encerclé".

Le comité constitutif  du mouvement de la majorité avait auparavant formellement demandé aux dirigeants frondeurs de présenter des excuses écrites, suite à leurs déclarations qualifiées "d’attaques" contre certains dirigeants du parti.  

Invités hier soir, lundi, sur le plateau de Nesma, Hechmi Lahdhiri et Taoufik Bouachba ont catégoriquement refusé de présenter des excuses, estimant qu’ils n’ont en aucun cas attenté à l’image du parti, et pointant un vide au sein du mouvement après le départ de Béji Caïd Essibsi.

Hechmi Lahdhiri s’est dit désintéressé par les postes, affirmant sa détermination "à rectifier le processus au sein de Nida Tounes".

Selon ses dires, les vrais fondateurs du mouvement sont Nabil Karoui, Hafedh Caïd Essebsi, Ridha Bouajila, Mounir Ben Miled et lui-même.

Lahdhiri a pointé des procédés staliniens, reprenant une expression employée par Abdessatar Massoudi, lui aussi parmi les mécontents. Ce dernier avait fustigé une décision "prise de nuit, à la manière des partis staliniens", au sujet de la demande d’excuses.
Gnet