Tunisie/ Présidentielle : Rached Ghannouchi lance un appel au calme

Publié le Vendredi 28 Novembre 2014 à 11:22
Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, lance un appel au calme et appelle à ce que l’élection présidentielle soit "une bataille fraternelle".

"Les manifestations contre tel candidat ou tel autre, et les invectives ne sont pas dignes, nous sommes un peuple uni et sommes contre la division sous quelque forme que ce soit", indique-t-il en substance dans une vidéo diffusée sur sa page officielle.  

Ghannouchi exhorte à éviter les rassemblements et les manifestations même pour la bonne cause, à l’instar de la Palestine. "On a manifesté et on manifestera pour la Palestine, mais pas ces jours-ci, afin qu’il n’y ait pas amalgame".

Il appelle les deux finalistes du second tour de l’élection présidentielle, leurs partisans et le peuple tunisien dans son ensemble à l’apaisement, considérant l’élection présidentielle comme "une bataille civique, dont les urnes et les discours responsables sont les instruments".

Il ajoute que son mouvement s’est retiré de cette élection pour ne pas échauffer l’atmosphère. "On n’a pas un candidat, on ne fait pas partie de cette bataille, on a laissé à nos partisans la liberté de choix, on est sérieux et sincère en cela", affirme Rached Ghannouchi, dans ce qui semble être une réponse à Béji Caïd Essebsi qui l’a appelé à clarifier sa position sans ambiguïté envers la présidentielle.

Il a réitéré son appel aux siens et à tous les dirigeants et la base d’Ennahdha à s’en tenir à la décision de leur direction "de totale neutralité".

"Les bureaux du mouvement et ses leaders ne sont pas impliqués avec telle partie ou telle autre, le jour du scrutin, on votera en toute conscience, et dans tous les cas de figure, c’est la Tunisie qui sortira victorieuse".

Le monde entier est subjugué par ce qu’a fait la Tunisie, ne gâchons pas cette image, souligne-t-il, pressant les jeunes à faire montre de sagesse, de raison, de calme et d’unité nationale.

Des manifestations pacifiques ont eu lieu hier dans certaines régions du sud pour dénoncer la déclaration de Béji Caïd Essebsi à Radio Monte Carlo, RMC sur les électeurs de Marzouki, qu’il considère comme étant "des islamistes et des salafistes djihadistes". Les manifestants ont exprimé leur attachement à l’unité nationale.  
Gnet