Tunisie : Rached Ghannouchi fait un plaidoyer pour le mariage

Publié le Lundi 16 Mars 2015 à 15:49
Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi,  a fait dimanche un plaidoyer pour le mariage lors d’un meeting organisé par son mouvement à Sousse, à l’occasion de la journée mondiale de la femme.

Ghannouchi a appelé à aider les filles, les garçons et les femmes divorcées à se marier, suggérant de créer des associations pour aider les jeunes à convoler en justes noces, étant entendu que la "famille est le noyau de la société."

Il a dit par ailleurs l’attachement de son mouvement à la cause de la femme, affirmant qu’"il n’y pas de liberté sans la liberté de la femme, ni de dignité, sans celle de la femme".

"Toute injustice subie par la femme en Tunisie, ou dans le monde n’a aucun fondement, ni appui dans la religion", a-t-il souligné, regrettant que la femme tunisienne soit victime de violence et d’injustice.

Ghannouchi a salué le  militantisme de la femme tunisienne pour l’émancipation. "Quand le peuple tunisien s’est dirigé vers la libération, il a considéré l’émancipation de la femme, comme étant le principal prélude à la libération de la société", a-t-il rappelé.

Le président d’Ennahdha a profité de son hymne à la femme, pour évoquer l’état de son mouvement, "qui va bien, et est uni et soudé". Il a regretté les tensions survenues dans d’autres partis (en allusion à Nida Tounes). "On n’est pas content de ce qui se passe dans d’autres partis frères," a-t-il indiqué, prônant une Tunisie unie et des partis unis et forts. "Nous  avons besoin de réconciliations globales entre les partis, au sein des partis et entre le passé et le présent", a-t-il souhaité. 

Ghannouchi a dénoncé l’ingérence des sécuritaires dans les affaires politiques, qui constitue, à ses yeux, "une atteinte à la sûreté de l’Etat". "Pendant deux ans, ils accusaient Ennahdha d’avoir une police parallèle, il s’est avéré que la police parallèle est chez eux". Il a déploré que les secrets de l’Etat soient étalés à la télévision. "Il ne faut pas garder le silence sur ce genre de pratiques", a-t-il asséné, appelant à réhabiliter le respect de la loi et de l’Etat.  
Gnet