Tunisie : "On ne peut pas avoir chaque jour une grève" (Béji Caïd Essebsi)

Publié le Jeudi 19 Février 2015 à 12:10
Conseil des ministres. Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a appelé hier mercredi, lors d'un conseil des ministres tenu sous sa présidence, à s’accorder sur une démarche avec l’Union Générale tunisienne du travail (UGTT), au sujet des grèves.

"On ne peut pas avoir chaque jour une grève notamment dans les domaines sensibles à l’instar de l’enseignement, de la poste", a déclaré le locataire de Carthage, suggérant que compte tenu de la conjoncture, il vaudrait mieux observer une grève d’une heure, ou brandir un brassard rouge, que de faire une grève de trois jours, qui n’aboutira pas, étant donné que l’Etat n’est pas en capacité de subvenir aux revendications.

Le chef de l’Etat qui a dit comprendre les raisons de ceux qui recourent à la grève, en a appelé "à l’UGTT et à l’UTICA, qui sont tout aussi responsables que nous de cette situation". "Il faut que l’on procède d’une responsabilité collective. On ne doit pas fermer l’œil sur ceux qui ont des besoins, mais l’on ne doit pas se mettre dans une situation à laquelle on ne peut pas répondre", a-t-il dit, affirmant que la solution réside dans le dialogue.

Caïd Essebsi a souligné en préambule que le pays traverse une situation critique, qui requiert une vigilance spéciale, non seulement à cause du terrorisme et de "l’opération horrible", survenue la veille à Kasserine, mais aussi du fait de la situation qui prévaut dans le sud, où il y a, selon ses dires, "ce qui est provoqué et ce qui est réel". Il a appelé à ce titre à dire la vérité à l’opinion publique, une fois des enquêtes précises auront été menées.

Il a, par ailleurs, précisé que sa présence au conseil des ministres est conforme à la constitution, qui l’habilité à présider les CM portant sur des domaines relevant de ses prérogatives, ou lorsqu’il est invité par le chef du gouvernement à le faire, signalant que c’est cela dont il s’agit dans le cas d’espèce.

Le conseil des ministères s’est tenu hier, mercredi 18 février, sous la présidence de Béji Caïd Essebs, au Palais de Carthage, au lendemain de l’attaque terroriste contre nos vaillants martyrs de la garde nationale à Boulaâba (Kasserine).
Gnet