Tunisie : Mehdi Jomaâ se fixe deux priorités pour le reste de son mandat

Publié le Jeudi 17 Juillet 2014 à 22:18
Mehdi Jomaâ Mehdi Jomaâ a affirmé ce soir que le crime de chaâmbi, d’hier mercredi,  ne restera pas sans sanctions. "Tous ceux qui ont fourni un soutien logistique aux terroristes, et tous ceux qui ont exprimé leur joie de la mort des soldats, ou ont fait de la propagande dans les lieux publics seront sanctionnés, et tomberont sous le coup de la loi", a-t-il dit en substance, appelant l’ANC a accélérer l’adoption de la loi anti-terroriste, en vertu de laquelle "les sanctions seront répressives".

Le chef du gouvernement a déclaré ce soir dans une adresse au peuple, qu’il s’est fixé deux priorités (pour la période restante de son mandat) : "faire réussir le processus (transitoire) et lutter contre le terrorisme". "Il faut que l’on éradique le terrorisme, et que l’on parachève la dernière étape transitoire, pour s’acheminer vers la stabilité politique, étant entendu que le terrorisme se nourrit de l’instabilité", a-t-il souligné.

Jomaâ a plaidé pour l’unité et la cohésion : "Il faut qu’on laisse de côté ce qui nous divise, et que l’on partage la responsabilité", a-t-il prôné, annonçant qu’il va se réunir ce soir même avec le président de la république et le président de l’ANC pour plus de coordination entre ces institutions, et qu’il va s’entretenir avec les composantes civiles et politiques du dialogue national pour les appeler à axer tout l’intérêt sur la lutte contre le terrorisme.

Le locataire de la Kasbah a indiqué en préambule que "la Tunisie est la cible d’un grand projet qui veut nous faire revenir à l’âge des ténèbres. Cette attaque vise le processus de transition démocratique, la réussite de cette expérience veut dire la mise en échec de leur projet".

"Le terrorisme est un grand fléau, influencé par ce qui passe dans les pays voisins et l’ensemble de la région. C’est une guerre globale et de longue haleine, et il faut qu’on accepte de consentir des sacrifices de temps à autre", a-t-il dit.

Il a indiqué que la lutte contre le terrorisme est menée sur plusieurs fronts, notamment la lutte contre les poches et on en a éradiqué plusieurs du Sud au Nord du pays, dans le Grand Tunis, au Kef, à Kasserine, etc.

Il a fait état de grandes avancées en matière de renseignements. En prévision de cette dernière opération, des télégrammes ont été dépêchés aux forces sécuritaires et militaires, les mettant en garde contre l’imminence d’une attaque dangereuse, a-t-il dit, n’excluant pas qu’il y ait eu des failles, (à faire face à ces attaques). Plusieurs opérations ont été torpillées grâce aux efforts des renseignements, a-t-il ajouté.

La lutte contre le terrorisme se fait au niveau préventif, en traitant la question de ceux qui retournent de l’étranger, a-t-il fait savoir, indiquant que des cellules comprenant 246 personnes impliquées dans le départ en Syrie ont été démantelées.

La coopération avec l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme a atteint un haut niveau, a-t-il déclaré, annonçant avoir demandé au ministre des Affaires étrangères de se réunir avec les ambassadeurs des pays industrialisés pour leur demander d’accélérer l’octroi d’équipements à la Tunisie.

Il a fait état d’avancées en matière de création du pôle judicaire spécialisé dans la lutte contre le terrorisme. Selon ses dires,  des coups durs ont été portés aux terroristes par les forces militaires et sécuritaires, signant qu’'ils vivent dans la terreur et la maladie dans les montagnes de Jendouba".

"Depuis le début de l’année mille terroristes ont été arrêtés".

"Les terroristes avaient l’intention de frapper la Tunisie, du Nord au Sud, de torpiller l’économie, le tourisme etc., pour réaliser leur projet, ils peuvent nous faire mal, mais ne nous feront pas plier", a-t-il affirmé, ajoutant : " Il ne s’agit plus de groupes terroristes, ce sont des groupes guerriers, de quarante à soixante éléments, dotés d’armes lourdes". Mais "la frappe qui ne vous tue pas, vous renforce", a-t-il fait valoir.

Jomaâ a martelé que son gouvernement assumera sa responsabilité en vue de permettre l’organisation des élections et de faire parvenir le pays à la stabilité, appelant à ce que tous les efforts se conjuguent contre ce fléau, pour pouvoir "déplacer la terreur dans l’autre camp".
Gnet


 

Commentaires 

 
#1 Bientot dans nos villes
Ecrit par Royaliste     18-07-2014 07:48
si les responsables ne sont pas écartés, les terroristes attaqueront bientôt nos villes.

les responsables, sont marzouki, Laraydh, ghannouchi, jbéli, rajhi, bensedrine, ellouze, chourou....

seuls les naïfs ont cru que nahdha voulait démocratiser la Tunisie
 
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