Tunisie : Entretien Marzouki/ Nasraoui sur les cas présumés de torture |
| Publié le Jeudi 09 Octobre 2014 à 16:17 |
.jpg "Marzouki appelle à respecter le droit à la vie.") Le président Moncef Marzouki s’est entretenu ce jeudi à Carthage avec Radhia Nasraoui, présidente de l’association tunisienne de lutte contre la torture, et l’a écoutée au sujet de la présomption de décès des suites de torture des deux jeunes Ali Louati et Mohamed Ali Souissi. Le chef de l’Etat avait réitéré il y a trois jours, lors d’un entretien avec le ministre de l’Intérieur, l’engagement de la présidence et l’ensemble des institutions de l’Etat à lutter contre la torture, annonce un communiqué de la présidence. La présidence dit regretter le décès d’un prévenu ou d’un détenu, que sa mort soit naturelle, ou des suites de dépassements, et affirme sa ferme condamnation de toute forme de torture. Selon le même communiqué, Marzouki a insisté sur ce point lors des réunions du conseil national de sécurité, affirmant que la lutte contre le crime et le terrorisme, ne peut avoir lieu qu’à travers le respect des lois républicaines et des droits de l’Homme. Tout en renouvelant son soutien aux institutions pénitentiaire et sécuritaire, le chef de l’Etat les exhorte "à s’en tenir au principe de proportionnalité lors de l’intervention contre le crime, dans le respect des lois en vigueur, à respecter le droit à la vie, et l’intégrité physique des personnes, quel que soit le degré de gravité des faits qui leur sont imputés, qu’ils aient à répondre de chefs d’inculpation criminels ou terroristes". Marzouki a chargé à l’issue de cette réunion ses conseillers en droits de l’homme et affaires juridiques, à suivre ce dossier et à contacter les parties gouvernementales et la société civile pour établir la vérité, de manière à rendre justice à ceux qui sont objet de plaintes, et à éviter l’impunité à celui qui aurait éventuellement manqué à son devoir national et à son honneur professionnel. Gnet
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