Tunisie : Marzouki pointe les tentatives d’ingérence dans les élections

Publié le Lundi 29 Septembre 2014 à 12:17
Moncef MarzoukiLe président Moncef Marzouki a affirmé que le différend entre la Tunisie et l’Egypte porte en partie sur la manière dont il faut composer avec la question libyenne,  mettant en garde contre l’éclatement d’une guerre civile en Libye, et les dangers que cela aura sur ses deux voisins et non seulement sur la Tunisie. "Le fait de parier sur la solution militaire est une erreur, pouvant allumer une guerre civile entraînant la partition de la Libye", a-t-il prévenu.

Marzouki a accusé des parties qu’il n’a pas nommées de tenter de pousser les Libyens vers une guerre civile, alors que la Tunisie encourage les Libyens à travailler ensemble, à s’inspirer du modèle tunisien, associant les Laïcs modérés et les Islamistes modérés.

La Tunisie œuvre à inciter les Libyens à travailler ensemble, alors que d’autres parties poussent au contraire, à la guerre civile, et nous sommes contre cette orientation, a-t-il déclaré dans un entretien avec al-Hayet, en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York.  

Il s’est défendu de tout soutien de la Tunisie à Khalifa Haftar, signalant que la position tunisienne appuie le dialogue entre les différents protagonistes, la solution politique et l’attachement à la légitimité. "Comment peut-on soutenir une personne qui use des armes ?" S’est-il interrogé.  

Il a encore indiqué que "des parties multiples et de différentes nationalités cherchent à s’immiscer dans les prochaines élections tunisiennes, soit à travers le terrorisme, soit via l’argent sale. Elles savent de quoi je parle", a-t-il indiqué, sans les nommer.

Il a laissé entendre que certaines parties arabes vont soutenir des partis politiques tunisiens. "Nous sommes complètement attentifs à cela, et nous allons y faire face avec force, et condamner toute partie qui tente de s’ingérer dans nos affaires intérieures".  

"Cette ingérence se fait soit via le terrorisme ou l’argent sale", a-t-il dit, indiquant connaître à peu près les parties qui sont derrière l’argent sale et le terrorisme.

Au sujet de l’organisation Daech, Marzouki a dit approuver le fait d’y faire face, critiquant que cela se limite à "la vision sécuritaire et militaire étriquée".

Il a qualifié le régime en Syrie comme étant "le plus grand criminel dans la région", et dit "ne rien attendre de lui sauf qu’il tombe". "Nous appuyons tout ce qui conduit à sa chute", a-t-il souligné.

"Il ne faut pas choisir entre Daech et le régime syrien, car cela revient à choisir entre la peste et le choléra. Les deux doivent partir à la faveur d’un régime démocratique pluraliste", a-t-il prôné.

Marzouki a qualifié les relations entre les Etats-Unis et la Tunisie de bonnes, affirmant l’indépendance de la décision tunisienne de Washington.  


 

Commentaires 

 
+1 #2 RE: Tunisie : Marzouki pointe les tentatives d’ingérence dans les élections
Ecrit par volvert     30-09-2014 09:23
De quel argent sale nous parle monsieur Marzouki?
De celui qui alimente les caisses de Ennahdha, son protecteur et parrain? De celui qui sert à financer le terrorisme et ses réseaux? De celui qui finança l'achat de voix...par les islamistes, qui sans doute vont faire de mème, encore une fois, sans encourir sa "sainte colère"?
On ne peut partager le lit du diable et jouer la partition de l'angélisme.
Si monsieur Marzouki a des révélations sur l'identité de ceux qui fomentent les troubles, de ceux qui soutiennent et financent le terrorisme, de ceux qui bénéficient de financements occultes, qu'ils les donnent à la population avant le scrutin.
Sans cela, on peut le créditer de nous jouer un air déjà connu, ou de tenter de nous mener en bateau.
 
 
+1 #1 Irresponsable
Ecrit par Royaliste     29-09-2014 14:02
Argent sale ?

C’est un peu grotesque de la part d’un président d’un parti qui a ‘perdu’ ses registres comptables lors de la dernière élection.


"le plus grand criminel dans la région",

La on verse dans le burlesque, n’a-t-il pas regardé les crimes de ses sponsors du Qatar qui ont financé la destruction de la Syrie ? et les saoudiens ? et israel ? sont-ils mieux que Bachar Alassad,

le seul président arabe qui a refusé de baisser les bras et a continué a réellement soutenir la résistance palestinienne, le seul régime qui a aidé le Liban a reprendre le Sud-Liban.
 
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