Tunisie : Lotfi Zitoun répond aux "attaques" du CPR et de Manser

Publié le Jeudi 16 Octobre 2014 à 12:02
Clash entre Zitoun et Manser par Facebook interposé. Lotfi Zitoun, dirigeant d’Ennahdha, a répondu hier  sur sa page facebook à ce qu’il qualifie "d’attaques" l’ayant visé suite à une déclaration qu’il a faite à Béjà où il a fustigé les tenants de la division, soit ceux qui appellent à opposer les partisans de la révolution, à ceux du 7 novembre ; soit ceux qui cherchent à diviser le pays en deux sociétés sur la base de l’identité, au moment où le 07 novembre s’est terminé, et son artisan a pris la fuite, et où la question de l’identité a été tranchée en vertu de la constitution, notamment son article premier, a-t-il dit.  

"Les frères du CPR notamment Adnen Manser se sont sentis visés par cette déclaration", a souligné en substance Zitoun, dans la mesure où "il semble que Manser avait appelé à diviser le pays entre 07 novembre et 18 octobre" a-t-il noté, chose qu’il dit "étonnante".

"S’il en était ainsi, les forces du 18 octobre devraient se ranger derrière Ahmed Nejib Chebbi, c’est lui qui a lancé l’initiative à travers la grève de la faim historique, qu’il a organisée avec une poignée de militants politiques, et c’est lui le premier architecte des débats qui s’en sont suivis, ayant débouché sur des documents d’entente historique entre des acteurs politiques, dont le CPR ne faisait pas partie, son président ne voyait pas, à l’époque, l’utilité de telles initiatives", a-t-il souligné.

"Je n’ai pas entendu Nejib Chebbi qui est candidat à la plus haute fonction de l’Etat, adopter ce discours clivant et il a raison, car le poste pour lequel il postule, exige à ce qu’il soit au dessus de toutes les querelles régionales, claniques, politiques, idéologiques, etc", a-t-il écrit.

Adnen Manser avait considéré le 13 octobre sur sa page officielle que la déclaration de Zitoun était une manière d’appeler à ne pas voter pour le CPR, alors qu’il aurait dû appeler à ne pas voter pour les partis de l’ancien régime, lui reprochant d’en nier l’existence. 
Gnet