Tunisie : Les projets d’investissements bloqués par les lenteurs administratives

Publié le Mardi 14 Février 2017 à 09:55
TAP - Il faut activer les projets d'investissements publics en Tunisie, bloqués non pour une question de financement, mais en raison de la lenteur des procédures administratives. Si nous continuons sur cette lancée et que le retard s'accentue, ceci pourrait engendrer la perte de plusieurs dons dont les promesses ont été faites lors de la conférence de l'investissement "Tunisia 2020", mais aussi la perte de la confiance des parties donatrices" a souligné le conseiller du ministre du développement, de l'investissement et de la coopération internationale, Eymen Errais, dans une interview accordée à l'Agence TAP.

Le responsable a convenu de l'existence d'un réel problème concernant la mise en œuvre d'environ 135 projets publics d'une valeur de 25,5 milliards de dinars, programmés lors de la conférence Tunisie 2020, malgré le parachèvement des études de plusieurs d'entre eux et la mobilisation des financements nécessaires pour leur réalisation.

"Malgré toutes les conditions propices à la réalisation des projets publics programmés (69 projets prêts à la réalisation immédiate), un nombre très limité seulement de ces projets ont été réalisés à cause de la lenteur des procédures administratives et la complexité des lois tunisiennes, outre les problèmes fonciers auxquels font face certains projets", a-t-il souligné.

Le conseiller a cité à titre d'exemple le projet du pont de Bizerte, dont la réalisation ne pourra démarrer qu'au cours du 1er trimestre de l'année 2018, alors que toutes les conditions pour sa concrétisation sont réunies: mobilisation de financements d'une valeur de 600 millions de dinars, octroyés par la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Européenne d'investissement (BEI) et achèvement de l'étude du projet. Il a expliqué cette situation par la lenteur des procédures prévues par le décret réglementant les marchés publics. En effet, il y a obligation de lancer cinq appels d'offres pour ce projet, ce qui nécessite plusieurs mois..".

D'après Errais, "nous ne pouvons réaliser actuellement, qu'un petit nombre de projets, dont celui de l'hôpital de Sbiba (Kasserine), mais nous œuvrons à la réalisation d'environ 20 projets au cours de cette année, à travers plusieurs mécanismes dont l'accélération de l'adoption de la loi d'urgence économique, soumise à l'ARP et comportant dans sa première version, 17 articles. Cette loi permettra de surmonter la complexité des procédures administratives, d'accorder les autorisations nécessaires et de réunir toutes les structures concernées pour prendre les décisions d'une manière rapide, afin d'éviter la difficulté des déplacements entre les différents ministères.

La loi prévoit aussi, la mise en œuvre des projets publics à travers les accords de gré à gré ou l'organisation de consultations restreintes entre les parties concernées pour réaliser les projets dans des délais courts.

"La Tunisie passe par une situation qui nécessite la prise de décisions urgentes et la promulgation de lois audacieuses" a-t-il indiqué, considérant que "la lenteur des procédures administratives et l'exigence de multiples autorisations favorisent l'augmentation des abus, contribuent à la propagation de la corruption et rendent plus difficile l'attraction des investisseurs.

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Commentaires 

 
#1 Mme
Ecrit par kahina     15-02-2017 13:11
C'est LE problème : "Demain Inchallah "
Allah a donné un cerveau à l'humain pour qu'il réfléchisse et agisse, non pour attendre de Lui de tout résoudre
 
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