Tunisie : Le rideau tombe sur l’ANC, qui passe à la postérité

Publié le Jeudi 20 Novembre 2014 à 17:26
L'hémicycle, le 26 janvier 2014, jour de l'adoption de la constitution. 22 novembre 2011 – 20 novembre 2014. C’est l’âge de l’Assemblée nationale constituante qui a tenu ce jeudi sa séance de clôture, fermant un épisode crucial de l’histoire postrévolutionnaire de la Tunisie, dont le point d’orgue est l’adoption d’une nouvelle constitution.

Issue des élections du 23 octobre 2011, le premier scrutin démocratique que la Tunisie n’ait jamais connu, l’Assemblée nationale constituante était le principal espace d’apprentissage de la démocratie. Pour la première fois, des députés issus de différents courants de pensées et de diverses familles politiques, et idéologiques ont siégé dans l’hémicycle pour légiférer, contrôler l’action du gouvernement, et s’emparer de toutes les questions nationales, dans une étape critique et mouvementée de la transition démocratique.

Le palais du Bardo a donné naissance, parfois au forceps, à plusieurs lois dont certaines sont d’une importance cruciale, à l’instar de la loi sur la justice transitionnelle, adoptée dans la nuit de samedi à dimanche 15 décembre 2013.

La date qui restera, néanmoins, gravée à jamais dans les mémoires, c’est celle du dimanche 26 janvier 2014, où la nouvelle constitution a été adoptée à une quasi-unanimité, 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions. La loi fondamentale  est la quintessence des travaux de l’ANC, elle est la traduction des aspirations de tout un peuple à la fois enraciné dans son identité arabo-musulmane et ouvert sur l’universel, elle est l’illustration du degré d’attachement des Tunisiens aux droits et libertés, et de leur engagement en faveur de la construction d’une deuxième république démocratique, rompant avec le despotisme, la répression et la corruption.

Saluée dans le monde entier, la constitution est le signe majeur de la réussite de la transition démocratique en Tunisie, et de notre cheminement exceptionnel depuis la révolution.

Maintenant que le rideau tombe sur les travaux de l’ANC, on a tendance à nous rappeler essentiellement les aspects positifs, pourtant de nombreux dépassements ont jalonné ses travaux. Cela tenait surtout aux comportements immatures et irresponsables de certains de ses membres, mais aussi de la difficulté qu’avaient les différents blocs parlementaires à parvenir à des compromis, soit en commissions ou en plénières, ce qui était source de tension permanente, et de piétinement des travaux.

La parenthèse se ferme, trois ans après, et non après une année comme cela été initialement prévu, d’une manière irréaliste et irréalisable. Les députés ont paraphé, ce jeudi 20 novembre, un manuscrit de la constitution, histoire d’inscrire leurs noms sur le marbre …et c’est pour la prospérité. Place maintenant à la future assemblée des représentants du peuple qui prendra la relève pendant les cinq à venir.
La Rédaction


 

Commentaires 

 
#1 dehors la médiocrité
Ecrit par Royaliste     21-11-2014 08:26
Quand un honnête citoyen veut construire une maison, et cherche un maçon va t il:

1- choisir des gens non qualifiés (ANC) 2- chercher les gens qui ont une formation et un passé dans le métier?

on ne choisie pas aveuglement les gens qui font une constitution
 
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