Tunisie : Le plan de développement quinquennal en chiffres

Le plan de développement quinquennal 2016-2020 vise essentiellement à atteindre un taux de croissance minimum de 4% contre 1.5% durant la période 2011-2015, indique un communiqué de la Présidence du gouvernement paru hier suite à la tenue du conseil des ministres qui lui était consacré. 
 

Il est question également de hisser le niveau du PIB par personne de  8 mille dinars à 12.520 dinars en 2020, en créant pas moins de 400 mille nouveaux postes d’emploi et en réduisant le chômage à moins de 12% à la même échéance.

Le gouvernement vise la restructuration de l’économie tunisienne en mettant en place un tissu économique plus diversifié  à forte capacité d’employabilité, en encourageant les activités à fort caractère technologique et à forte valeur ajoutée employant de la main d’œuvre qualifiée. Ce plan de développement puisera d’abord dans les ressources intérieures, afin de préserver les équilibres financiers, avant de recourir aux moyens extérieurs.

L’épargne nationale avoisinera les 18.6% à la fin 2020 contre 12.5% en 2015 malgré le recours à l’endettement extérieur pour répondre aux besoins, tout en veillant à garder un taux d’endettement inférieur à 51% du PNB. 

Le taux de pauvreté sera amené à 2% à l’horizon 2020, selon le nouveau plan quinquennal, contre 4.6% en 2010. 

 

Pas moins de 50 grands projets sont prévus dans le cadre de ce plan de développement, et seront disséminés sur les différentes régions notamment intérieures.

Les  autoroutes seront multipliées par deux à la fin de l’application du plan, des ports, des voies ferrées, des zones industrielles, des aéroports, les réseaux d’assainissements, réhabilitation des quartiers populaires et des logements sociaux, des hopitaux, des centrales électriques, des champs de pétroles, des mines de phosphates, des villes sportives et culturelles, sont prévues. 

 

Ce plan vise à intégrer la Tunisie dans le peloton des pays en voie de développement, à la croissance la plus importante dans la région, indique la présidence du gouvernement. 

 

Ce plan a été élaboré avec la participation de près de 20 mille personnes sur le plan régional et local, et de 6 mille personnes à l’échelle centrale. Ministres, structures publiques, organisations nationales, partis au pouvoir, experts et universitaires ont participé à son élaboration. 

 

Le conseil des ministres continuera à examiner le plan de développement afin de  l’adopter dans les plus brefs délais, et le transmettra en tant que projet de loi à l’Assemblée des représentants du peuple dans les semaines à venir, précise le communiqué.