Tunisie : Le niveau des admis au concours du CAPES est faible (Hatem Ben Salem)

Publié le Lundi 13 Novembre 2017 à 09:37
Le ministre Hatem Ben SalemTAP- Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a reconnu, que son département a commis une erreur que lui, n’aurait jamais du accepter s’il était à sa tête, en allusion aux candidats qui ont été admis au concours de master professionnel (CAPES) alors qu’ils avaient une moyenne inférieure à 10.

“Le niveau des admis à ce concours est faible”, a-t-il déclaré, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple, soulignant que la précarité de leur situation sociale était le critère principal de leur admission à ce concours.

Selon Ben Salem, si la crédibilité de ce concours a été remise en doute par certaines parties, c’est uniquement parce que des admis à ce concours ont obtenu une moyenne inférieure à 10/20. Et de préciser que parmi ces candidats, 450 ont obtenu des moyennes inférieures à 9/20, ajoutant que plus de 300 admis ont eu des moyennes inférieures à 7/20.

Certains admis, a-t-il dit, ont même obtenu une moyenne de 4/20 dans certaines matières à l’instar des sciences physiques, soulignant son engagement à éviter ce genre d’erreur et à ne faire prévaloir que le critère de la compétence. Le ministre a appelé, par ailleurs, les professeurs admis à ce concours à s’inscrire au cycle de formation continue en sciences de l’éducation qui dure deux ans.

De son côté, le député Mohamed Kahri a démenti le fait que le dossier des admis au concours du CAPES ait été utilisé par certaines parties, soulignant que les modalités de recrutement sont diverses. Il a ajouté que le ministère est en mesure de leur trouver une solution radicale qui permettrait leur recrutement, dans un premier temps dans la fonction publique et leur formation dans un second temps.

Le député Maher Madhioub s’est interrogé, pour sa part, sur les mesures prises par le ministère concernant l’intégration des professeurs qui étaient contractuels dans les pays de la péninsule arabe et la Turquie, d’autant que, selon lui, les anciens ministres de l’Education, Néji Jaloul et Slim Khalbous ont promis de recruter 135 enseignants.

Le ministre a, dans ce sens, fait savoir que le ministère n’est pas en mesure de les recruter vu le nombre important des demandes de l’intégration qui, selon lui, restent “légitimes”, ajoutant, que son département est appelé à intégrer certains d’entre eux conformément aux accords conclus avec le ministère des Affaires Sociales.