Tunisie : Le MI révèle le rapport d'autopsie suite à la mort d'un détenu

Publié le Mercredi 08 Octobre 2014 à 10:25
Suite à la polémique provoquée par la mort du détenu Mohamed Ali Souissi, évoquant d’éventuels actes de torture qu’il aurait subi lors de son séjour en garde à vue,  le ministère de l’Intérieur a rendu public hier un communiqué dans lequel il expose les raisons de l’arrestation et le contenu du rapport de l'autopsie.

« Mohamed Ali Souissi arrêté le 24 septembre 2014, était recherché pour s’être opposé aux agents de la police en les menaçant d’une arme blanche qu’il détenait sans autorisation avec l’intention d’en user dans des actes criminels. Il est recherché par le tribunal de première instance de Tunis pour trafic de drogue, pour agression violente avec arme blanche contre son frère, pour extorsion de biens d’autrui, pour détention de biens d’origine inconnue, pour agression physique et verbale à l’encontre de sa mère, pour détention, consommation et trafic de drogue et recherché par le tribunal régional de cité Ezzouhour pour atteinte aux bonnes mœurs », indique le communiqué.

Après avoir comparu devant le tribunal le 30 septembre 2014, il est décédé le 03 octobre courant, suite à quoi un rapport de la médecine légale de l’Hopital Charles Nicolle, a révélé que la cause de la mort n’est pas traumatique, selon le ministère, et que Mohamed Ali Souissi souffrait « d’un syndrome septique systémique avec des abcès pulmonaires avec des signes en faveur d’une endocardite bactérienne avec des végétations purulentes au niveau de la grande valve mitrale et de la valve tricuspide. Un ramollissement du lobe pariétal droit du cerveau et des foyers d’infaricissement hépatique, splénique et rénaux », rapporte le communiqué du ministère.

Le ministère dénonce par ailleurs, «les déclarations précipitées de beaucoup d’intervenants dans cette affaire, agissant pour des fins politiques et personnelles », et appelle à tenir le ministère éloigné des tiraillements, "d’autant qu’il est occupé à lutter contre le terrorisme, le crime organisé et au bon déroulement des élections".
Gnet