Le MAE projette d'ouvrir un consulat sur les frontières tuniso-libyennes

Publié le Mardi 23 Juin 2015 à 10:23
Taieb BaccoucheLe ministre des Affaires Etrangères, Taieb Baccouche, a déclaré hier, lors d’un point de presse,  que des parties tunisiennes ont entravé le bon déroulement de l’opération de libération des diplomates retenus en otage en Libye, après qu’elles aient contacté les ravisseurs, pour les inciter à exiger la libération du libyen Walid Klib en contre partie de la libération des diplomates, rapporte Mosaique fm.

Baccouche a ajouté que le ministère dispose de preuves claires de l’implication de ces parties, et qu’une enquête a été ouverte à ce sujet.

Baccouche a par ailleurs affirmé que son ministère projette  d’ouvrir un consulat sur les frontières tuniso-libyennes pour la gestion des affaires des Tunisiens résidant en Libye et qui sont au nombre de 150 mille, et pour coopérer avec les délégations diplomatiques des pays tiers, encore représentés en Libye.

Il a par ailleurs récusé que la Tunisie soit en train de céder à une quelconque forme de chantage ou de pression, signalant  que la libération de Klib a été suite à une décision de justice, à la demande de la justice libyenne qui souhaite interroger l’intéressé au sujet de crimes commis sur le territoire libyen.

Il a ajouté que la décision d’ouvrir un consulat à Tripoli a été une décision juste, malgré l’instabilité, et a permis aux autorités tunisiennes de suivre de près les évènements et de prendre position des deux parties du conflit.

Au sujet de l’arrestation de Walid Klib et de l’absence de coordination entre le ministère de l’Intérieur et des Affaires étrangères, Baccouche a affirmé qu’il aurait fallu empêcher Klib d’entrer sur le territoire tunisien, pour éviter tout problème, rapporte la radio.

Il a précisé que cet incident a renforcé la coordination des positions et décisions entre les ministères, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice au sujet des questions de sûreté extérieure.
Gnet