La révolution ne se joue pas sur l'axe islamistes-laïcs (Ghannouchi) |
Publié le Vendredi 21 Novembre 2014 à 11:42 |
"La révolution tunisienne ne se joue pas sur l'axe islamistes-laïcs. L'analyse des résultats des élections législatives qui se fonde sur une dichotomie imaginaire entre “islamistes” et “laïcs” est réductrice car elle ignore la complexité réelle de la scène politique ainsi que son évolution. Or cette dichotomie a été au cœur de la couverture médiatique des résultats des élections bien que la laïcité n'ait pas vraiment figuré au cœur des discussions lors de la campagne électorale. Tous les partis politiques ont refusé de se réclamer de la référence laïque, incluant le parti qui a réalisé le score le plus élevé aux élections législatives", affirme le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, dans un article paru ce vendredi 21 novembre sur Le Figaro. "Le parti Ennahdha continue à constituer une force significative sur la scène politique. Que ce soit dans l'opposition ou dans le gouvernement, il contribuera à la consolidation de la démocratie et à la stabilité du pays", a-t-il dit. Ghannouchi a réitéré l’attachement de son mouvement pour un gouvernement d’unité nationale à la prochaine étape. "Nous continuons à croire, de la même manière que nous l'avons affirmé durant notre campagne électorale, que, pour être capable de faire face aux défis et engager les réformes nécessaires, la Tunisie a besoin d'un gouvernement d'unité nationale formé par une coalition large réunissant le plus grand nombre possible de partis politiques. Les Tunisiens sont appelés aujourd'hui à s'unir afin de compléter la phase de transition dans l'esprit de dialogue et de consensus national et permettre à la Tunisie de renforcer ses institutions démocratiques permanentes". Sur la décision d’Ennahdha de ne pas se présenter par son propre candidat à l'élection présidentielle, il a indiqué que son mouvement réitère ainsi "son attachement à éviter à la Tunisie la domination d'un seul parti ainsi que la polarisation de la scène politique lors de cette phase de construction de la démocratie. Ce choix, nous l'avons assumé bien avant le résultat des élections législatives. Et si Ennahdha était arrivé en première place aux législatives, notre décision aurait été la même", a-t-il noté. |