Tunisie, Hizb ut-Tahrir répond à Mehdi Jomaâ et s’estime visé par l’Occident

Publié le Lundi 14 Juillet 2014 à 10:48
Ridha Belhaj. Hizb ut-Tahrir s’en prend dans un long communiqué à Mehdi Jomaâ et son gouvernement, et se dit étonné que "le courrier qui lui avait été adressé soit dénué de salutations et d’amabilités, l’appelle à changer son processus et fondements, sur la base desquels il a eu son visa légal il y a deux ans, et lui reproche de ne pas reconnaître la constitution, d’appeler à boycotter les élections et autres observations rassemblées à partir de miettes", dit le communiqué.

Le parti estime que cette affaire était attendue, "nous avons affirmé depuis un certain temps que la question de Hizb Tahrir était sur la table des marchandeurs politiques et des vendeurs du pays avec deux pays étrangers. Faire la guerre au parti est une condition qui leur est imposée par l’Occident, et le cabinet du premier ministère n’est que la dernière étape de ce plan", souligne-t-il en substance.

"Cette mise en garde bâtarde du gouvernement prouve qu’on est aux antipodes de leurs supercheries politiques", dit-il, soulignant qu’au moment où les membres du parti se sont présentés à l’administration (pour demander le visa), "nous avons été clairs sans hypocrisie ni masques quant à notre identité intellectuelle et politique, outre qu’on leur a présenté une copie de la constitution que l’on adopte".

Hizb ut-Tahrir considère que "les contradictions, les dépassements et les injustices du gouvernement se sont accrus, et qu’il lui suffise de faire montre de sincérité et de raison pour qu’il se rende compte qu’il est en train de commettre une faute préméditée".

"Nous savons que celui qui vous a délégué cette mission cherche à se cacher derrière vous, à fuir la responsabilité politique, et sait que votre gouvernement étant provisoire, n’assume pas une responsabilité partisane", dit le parti qui prône la réinstauration du Califat.

Le chef du gouvernement a adressé jeudi un courrier  au président de Hizb ut-tahrir, sous forme de mise en garde suite aux "dépassements" constatés lors du congrès du parti, tenu le 22 juin dernier au palais des congrès à Tunis, sous le slogan "Instaurer le Califat et extirper la colonisation : Solutions et actions concrètes", appelant le parti à corriger lesdits dépassements dans un délai de 30 jours.
Gnet