Hammami pointe les mauvais choix des gouvernements post-révolution

Publié le Vendredi 17 Octobre 2014 à 11:34
Hamma HammamiLe Front populaire considère "l’éradication progressive du chômage, comme un point vital et décisif", a affirmé Hamma Hammami. "Les solutions sont possibles, le chômage n’est pas une fatalité, il découle des choix des gouvernements, selon qu’ils soient avec ou contre le peuple, et avec une petite minorité intérieure et extérieure", a-t-il dit, appelant à s’occuper des jeunes, qui sont dans la difficulté, car "sans les jeunes, point d’avenir pour la Tunisie".

Hamma Hammami s’en est pris lors d’un meeting à Sousse aux gouvernements qui se sont succédé après la révolution qui "ne se sont pas occupés du chômage, et ont négligé l’agriculture".

"Nos terres sont abandonnées et on continue à importer l’alimentation de l’extérieur moyennant des devises", a-t-il fustigé.

"Le Front populaire a recensé 19 à 20 grands projets dans les différentes régions du pays, dont les études ont été réalisées, et tout a été fait, ce qui manque c’est d’entamer la réalisation", a-t-il indiqué.  

Le leader du Front populaire a estimé inadmissible que le chômage, la marginalisation et la pauvreté augmentent après la révolution.

Il a déploré que l’agriculture constitue 11 à 12 % du PIB, alors qu’elle devrait en représenter 20 à 25 %, la Tunisie étant un pays agricole.

Abordant la cherté de la vie, il évoqué le ton moqueur de certains à son sujet lorsqu’il parle du kilo de tomates, de pommes de terre…"car il y a ceux que cela indiffère totalement que le kilo de piments atteigne les dix dinars,  alors qu’il y a des femmes avec quatre à cinq enfants, qui vont à l’étalage pour acheter une à deux pommes de terre", a-t-il dit.

Le Front populaire pense à la majorité des Tunisiens, professeurs, avocats et juges, tous sont pauvres du fait de la faiblesse des salaires et la cherté des prix, a-t-il souligné, estimant que la solution est de s’occuper de l’agriculture, et de promouvoir les industries agro-alimentaires.
Gnet