Tunisie : Hamadi Jebali n’exclut pas sa candidature aux présidentielles

Publié le Jeudi 27 Mars 2014 à 15:15
Hamadi Jebali Hamadi Jebali a précisé ce mercredi qu’il a démissionné du Secrétariat Général d’Ennahdha, et non du mouvement, réfutant qu’il ait subi de quelconques pressions. Il a affirmé sur Mosaïque que sa décision est irréversible, signalant que la cause majeure de sa démission est de servir la Tunisie soit de l’intérieur, ou de l’extérieur d’Ennahdha, de contribuer à consacrer les valeurs de démocratie, de liberté et des droits de l'Homme en vue de faire réussir la transition démocratique.  

Il a récusé tout différend l’opposant aux dirigeants d’Ennahdha. "Je n’ai jamais senti que certains cherchent à m’écarter du mouvement", a-t-il dit, démentant toute rivalité entre lui et Ali Laâridh.

Il n’a pas écarté une éventuelle candidature aux présidentielles, ajoutant qu’il annoncera sa décision au moment opportun. Il a souligné que s’il était persuadé que sa position à la présidence de la République va servir l’intérêt suprême du pays, il n’hésitera pas à se porter candidat aux présidentielles. Et s’il était convaincu que sa position en dehors du mouvement va servir la Tunisie, il n’hésitera pas à le quitter.

L’ancien chef du gouvernement a déclaré qu’il se présentera aux élections présidentielles, s’il en décide, en tant qu’indépendant, précisant que "la présidence doit être au dessus des partis politiques". Il a appelé tous les candidats aux présidentielles à s’en tenir à l’impartialité, étant donné la sensibilité du poste, qui requiert la défense des préoccupations de tous les Tunisiens, quelles qu’en soient les appartenances.

Le Secrétaire Général démissionnaire a déclaré que l’erreur commise, au moment où il a accédé à la présidence du gouvernement, est d’avoir formé un gouvernement basé sur les appartenances partisanes, estimant que la responsabilité est aussi celle de certains partis qui ont refusé de participer à un gouvernement d’unité nationale. "Certains partis n’ont pas accepté les résultats des élections, et appelaient d’emblée à la chute du gouvernement d’Ennahdha, dont le Front populaire", a-t-il dit. Il a reconnu que "l’erreur était aussi à l’époque la politisation et l’idéologisation du problème des deux côtés, Ennahdha et opposition".

Sur l’accusation de laxisme envers le terrorisme adressée à son gouvernement, il a rétorqué que le reproche qu’il se fait n’est pas d’avoir été laxiste, mais de ne pas avoir tranché rapidement la question du terrorisme. "Nous avons considéré possible de faire entrer ce courant dans le dispositif politique, de ne pas tomber dans l’erreur de la solution sécuritaire, et de leur donner l’occasion de s’exprimer sous une forme partisane", signalant qu’il n’y avait pas, à l’époque, d’usage d’armes.

Hamadi Jebali a appelé Mehdi Jomaâ à réviser toutes les nominations depuis le déclenchement de la révolution, le pressant à ne pas céder aux pressions partisanes et à préserver son indépendance.
Gnet


 

Commentaires 

 
#1 Calife !
Ecrit par A4     27-03-2014 16:27
Il ne veut plus être calife ?
 
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