Tunisie : Ennahdha où la séparation entre le religieux et le politique ?

Publié le Lundi 02 Mars 2015 à 16:04
Le mouvement Ennahdha s’apprête à tenir son dixième congrès, l’été 2015, pour trancher une question principale, restée en suspens depuis son dernier congrès, à savoir la séparation entre le religieux et le politique.

Le comité de préparation du contenu du dixième congrès du mouvement a tenu samedi une conférence, sous l’intitulé : "Ennahdha, les perspectives intellectuelles et politiques".

Des invités du Maroc, de l’Algérie, et du Soudan, ont pris part à cette conférence, à laquelle était présent Hamadi Jebali, secrétaire Général démissionnaire du mouvement, qui était à la tribune, côte-à-côte du président du mouvement, et d’autres participants.  

Cette conférence vise à concevoir les principaux concepts du contenu du dixième congrès, s’agissant notamment de la relation entre le religieux et le politique, a indiqué Rached Ghannouchi, dans une déclaration aux médias.

Ghannouchi est revenu sur l’expérience du consensus, qui constitue, selon ses dires, "le principal pilier dans l’exception tunisienne". "Contrairement aux pays du printemps arabe qui sont livrés au spectre de la discorde, la Tunisie vit calme, paix et démocratie, étant donné que la logique du consensus s’y est substituée à la logique du conflit, et de l’annihilation réciproque", a-t-il souligné en substance.

"Une démocratie naissante comme la nôtre a besoin d’un large consensus et d’une unanimité, ce qui est le cas de notre gouvernement doté d’une assise consensuelle de 76 %", a-t-il indiqué

Après avoir construit sa démocratie, la Tunisie s’apprête maintenant à réaliser le deuxième objectif de la révolution soit le développement et l’emploi, a-t-il ajouté.

A la question de savoir s’il compte se représenter à la présidence d’Ennahdha au dixième congrès, Ghannouchi a rétorque que cette question n’a pas été tranchée, évoquant la possibilité qu’il ne se représente pas.
 
Gnet