Tunisie : Ennahdha n’en veut pas d’une posture hégémonique (Ghannouchi)

Publié le Jeudi 11 Septembre 2014 à 15:22
Rached GhannouchiRached Ghannouchi a réfuté ce jeudi qu’Ennahdha ait gelé les activités de Hamadi Jebali, affirmant qu’il est encore actif au sein de la direction du mouvement.

Intervenu ce jeudi sur Mosaïque, le président d’Ennahdha a déclaré que si son mouvement devait présenter un candidat à la présidentielle, il aurait opté pour Hamadi Jebali, confirmant que ce dernier a décliné la proposition du mouvement à conduire la liste de Sousse aux législatives.

Ghannouchi a réitéré l’attachement de son mouvement à un candidat de consensus à la présidentielle, indiquant qu’Ennahdha n’a pas présenté son propre candidat pour ne pas se retrouver dans une position d’hégémonie après les élections. Si le mouvement monopolise les présidences de la république, du parlement et du gouvernement, cela pourrait conduire à la division de la société entre un camp pro-Ennahdha et un autre anti-Ennahdha, a-t-il indiqué en substance, affirmant le besoin de la société pour le consensus.

Selon ses dires, plusieurs personnalités commencent à accepter l’idée de candidat de consensus, et à vouloir l’incarner, excluant qu’une telle démarche puisse annuler les urnes.

Il existe dans le paysage politique actuel des personnalités qui répondent aux critères de candidat consensuel, a-t-il dit, signalant que son mouvement attend que le paysage se clarifie davantage pour se prononcer sur le candidat qu’il sera amené à soutenir.

Rached Ghannouchi a réitéré qu’Ennahdha est la plus grande victime du terrorisme, affirmant que le terrorisme n’est pas né après la révolution, mais a été enfanté par la dictature. Il a cité notamment les affrontements de Soliman avec un groupe extrémiste (Janvier 2007).
Gnet