Tunisie : Ennahdha ne participera pas au futur gouvernement (Baccouche)

Publié le Vendredi 12 Décembre 2014 à 11:41
Taieb BaccoucheLe Secrétaire Général de Nida Tounes, Taieb Baccouche, a récusé ce vendredi sur Shems toute coalition avec le mouvement islamiste. "Ennahdha ne participera pas au prochain gouvernement", a-t-il affirmé. "Ennahdha a choisi d’être dans l’opposition, et je considère sa position comme étant positive", ajoutant : "le mouvement a choisi et a insisté de présider la commission des finances. Il est connu dans les traditions parlementaires que  celui qui préside cette commission est de l’opposition c'est-à-dire le 2ème parti. Ennahdha est le deuxième parti. Il ne peut pas être en même temps dans l’opposition et au pouvoir".

Baccouche a indiqué que Nida Tounes a une majorité parlementaire variant entre 115 et 120 députés, avec le soutien d’Afek Tounes, de l’Union patriotique Libre (UPL), d’al-Moubadra et de listes indépendantes.

S’agissant de la position du Front populaire envers le second tour de la présidentielle, exprimée hier dans un communiqué, Baccouche considère que "le FP n’a pas soutenu Béji Caïd Essebsi, car il est constitué de nombreux partis qui n’ont pas la même position". Il dit comprendre cette position "mi-figue, mi-raisin". "Le FP essaie de préserver son unité. Mais, la lecture des lignes et entre les lignes révèle un rapprochement d’une partie plus que d’une autre", a-t-il relevé.  

Selon ses dires, le Front populaire pourrait participer au gouvernement, non pas sur la base de considérations partisanes, mais sur la base d’un programme de salut. "La condition d’une participation au prochain gouvernement est le soutien de la candidature de Béji Caïd Essebsi", a-t-il exigé.  "Il s’agit d’appuyer un programme de salut national conduit par Nida Tounes et par son candidat à la présidentielle".

Au sujet de son éventuelle accession à la primature, son nom circule comme successeur de Mehdi Jomaâ, il a évoqué "des rumeurs". "Cette question ne sera posée qu’après l’élection présidentielle", a-t-il dit.  

Il a encore déclaré que "la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pourrait être tournante et revenir à un parti de l’opposition".  
Gnet