Tunisie : Ennahdha est actuellement dans l’opposition (Ghannouchi)

Publié le Jeudi 13 Novembre 2014 à 12:02
Rached GhannouchiRached Ghannouchi a déclaré hier, mercredi sur al-Jazeera, que son mouvement se considère actuellement, comme étant dans l’opposition, assurant qu’"Ennahdha exercera l’opposition responsable, et non avec férocité et avec une propension d’handicaper et de faire échec au gouvernement, comme ils l’on fait avec nous", a-t-il dit, en allusion à l’opposition à la troïka.

Il a laissé la voie ouverte à une participation au futur gouvernement : "Si on nous appelle à participer au gouvernement, nous examinerons cette suggestion avec sérieux et d’une manière positive".

Le président d’Ennahdha a plaidé, lors de l'émission "sans frontières" de la chaîne qatarie,  pour un gouvernement d’unité nationale. "Nous l’avons dit avant les élections et nous le réitérons aujourd’hui, étant donné que le futur gouvernement sera aux prises avec de grands défis, qu’un parti, à lui seul, ne saura relever".

Il a par ailleurs souligné que les résultats des élections n’étaient pas un choc pour son mouvement. "Il est vrai qu’ils étaient en deçà de nos prévisions, mais c'était en définitive une victoire pour la démocratie".

Ghannouchi a exclu tout retour au despotisme. "Lors des dernières élections, personne ne s’est présenté au nom de l’ancien régime, les statues du parti unique et du leader unique, sont à jamais tombées", a-t-il asséné.

Il a indiqué que son mouvement a refusé toutes les lois d’exclusion, car celle-ci n’est pas la solution, pour preuve ce qui s’est passé en Irak et dans d’autres régions. "Nous avons hérité des rancœurs que nous ne voulons pas transmettre à ceux qui nous succéderont. Nous ne voulons pas la destruction, mais la clémence et la construction de l’avenir", a-t-il fait valoir.

Selon ses dires, "si le premier parti échoue à former un gouvernement, le président de la République pourrait charger le deuxième parti ou autre, étant donné que les partis se forment pour gouverner, et non pour y renoncer en faveur des technocrates, ils se font, néanmoins, aider par ceux-ci".

Il a prédit une  réussite du printemps arabe. "Les trébuchements seront surmontés". (...). "Le printemps arabe a achoppé et la résistance de la Tunisie donne un espoir pour la démocratie dans les autres pays", a-t-il souligné.  
Gnet