Tunisie : Ennahdha annonce son approbation de l’initiative du quartette

Publié le Vendredi 20 Septembre 2013 à 14:40
Ennahdha. Le mouvement Ennahdha annonce dans un communiqué qu’"il accepte l’initiative du quartette après l’avoir étudié, et demande d’accélérer le démarrage d’un dialogue national sérieux permettant au pays de sortir de la crise politique vers des perspectives plus larges, pour satisfaire les aspirations du peuple en matière de liberté et de dignité".

Ennahdha annonce sa disposition, "totale et sans conditions", pour un démarrage immédiat des séances de dialogue national en vue de parvenir au consensus autour de toutes les questions posées, notamment :

*L’accélération de la ratification de la constitution étant une finalité de la mission constitutive, dans le délai le plus proche (ne dépassant les trois semaines) ; 
*La fixation définitive de la date des élections dans une période ne dépassant pas les six mois à compter de la date de l’installation de l’instance indépendante des élections ;
*A la lumière de cela, se mettre d’accord sur la formation du nouveau gouvernement ; son chef, ses membres et son programme.
Gnet

 

Commentaires 

 
#2 Sans conditions, sinon celles de la transparence
Ecrit par volvert     20-09-2013 19:58
Sans conditions, disent les Nahdhaoui. Et, pourtant, vous rapportez leur empressement à voir achevée une constitution qu'ils ont votée, article après article, conformément à leur vision d'une Tunisie...qui leur ressemble.
Pas de conditions, cela devrait permettre de travailler selon la feuille de route du quartette. Et, sérieusement.
Sérieusement, dans l'élaboration de la constitution, dont la facture serait soumise à l'expertise de constitutionnalistes sérieux.
Sérieusement, c'est aussi former un gouvernement de personnes compétentes qui aurait toute latitude pour gouverner.
Sérieusement, enfin, c'est se donner du temps pour convoquer des élections afin que les organisations politiques les préparent, avec les moyens requis et la liberté de mener campagne dans la transparence.
Ils ont tergiversé, et continuent à chercher à louvoyer, et voudraient nous fixer le calendrier alors qu'ils ont noyauté le pays.
La seule urgence, après la mise hors service de ce gouvernement, c'est de relever de leurs fonctions tous les affidés de Ennahdha, et les remplacer par des gens sérieux. Alors, on pourra organiser les scrutins législatif et présidentiel dans des conditions acceptables.
Si ces conditions, parce que c'est à nous de poser des conditions compte tenu de la faillite et de la gabegie qu'ont organisé ces messieurs, en plus de la mise sous tutelle de toutes les institutions.
Si ces conditions sont remplies, l'espoir est permis de voir s'ouvrir la voie de la démocratisation.
 
 
#1 vous allez voir qu'il n'en est rien
Ecrit par ennahdamais     20-09-2013 15:49
La Troika , annonce qu’elle donne son accord sur la feuille de route du Quartet mais sous de multiples réserves .
En fait elle ne va jamais l’appliquer sur le terrain .
Le seul but de la Troïka est le retours des députés protestataires a l’ANC afin de finaliser la constitution qui est très médiocre et la loi électorale mais sans que le gouvernement de Mr Laraiedh ne va démissionner dans les délais convenues.
Un éventuel retour des députés contestataires va être considéré comme une victoire pour la Troïka mais les Tunisiens ne seront pas prés de voir de si tôt le gouvernement escompté de compétences nationales.
En effet, même si on supposerait un accort signé par les chefs de parties de la Troïka sur la feuille de route du Quartet, rien ne peut garantir que le gouvernement actuel va accepter de démissionner dans ou même en dehors des délais convenues.
Rien ne peut garantir qu’il va y avoir un accord sur un nouveau chef de gouvernement et sur la composition du nouveau gouvernement et sur ces prérogatives. D’autant plus que la Troïka et surtout le front de la soit disant légalité vont trouver de multiples prétextes pour ne pas s’accorder sur le nom d’une personnalité qui va diriger le gouvernement, sur le rôle et sur la composition de ce nouveau gouvernement.
Aussi rien ne peut garantir que les députés d’Ennahdha et du Cpr vont voter en faveur des engagements de leurs chefs quand il s’agit de voter en faveur de la confiance à un tel gouvernement de transition.
Ennahdha va utiliser le front de la soit disant légalité pour barrer la route a la naissance d’un tel gouvernement salvateur qui est sensé démanteler les plans hégémoniques de la Troïka et préparer les conditions optimales pour des élections dans les règles de l’art.
Il est prévisible que ce blocage n’est pas prés de se terminer de si tôt et les prévisions de la situation de la Tunisie à tous les niveaux ne pourront que s’empirer.
Pour abréger ce calvaire les Tunisiens doivent réclamer la seule sortie de crise qui reste a savoir l’organisation des élections législatives ,présidentielle ,des membres du tribunal constitutionnel parmi les compétences en droit constitutionnel dans les plus brefs délais ,ceci sous la complète organisation des nations unis .
D’autant plus l’ANC n’est non seulement plus légal depuis le 23 octobre 2012 mais il ne peut plus fonctionner sans les retours des députés de l’opposition .
Surtout que, les gouvernements issues de la majorité actuelle qui se sont succédé n’ont donné aucune satisfaction entraînant une aggravation des problèmes de la Tunisie a tous les niveaux .
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.