Tunisie : Ennadhha, al-Joumhouri et Afek condamnent le jugement égyptien

Publié le Mardi 25 Mars 2014 à 15:10
Des partis politiques condamnent le jugement par la peine capitale contre les pro-Morsi. Plusieurs partis politiques tunisiens dénoncent dans des communiqués la condamnation par un tribunal égyptien de 529 partisans de l’ancien président, Mohamed Morsi, à la peine capitale.

Le mouvement Ennahdha considère le jugement du tribunal égyptien comme étant, "un précédent sans pareil même dans les pires périodes de répression et d’oppression en Egypte et l’ensemble de la région".

Il exprime sa" vive condamnation de ce jugement inique qui constitue une dangereuse escalade face aux partisans de la légitimité en Egypte, après les campagnes de meurtre commises à leur encontre depuis le démantèlement des sit-in de Rabâa al-Adaouia et d’Ennahdha".

Le mouvement islamiste appelle les autorités égyptiennes "à revenir sur ce jugement, et exprime son appui aux actions pacifiques menées par le peuple égyptien depuis près de neuf mois pour défendre sa volonté et sa liberté". "Le recours à la justice pour éradiquer une partie politique, ancienne sur la scène égyptienne, approfondit la fissure sociale et la division politique, et multiplie les dangers qui menacent les intérêts de l’Egypte et l’unité des Egyptiens", conclut Ennahdha.

Un jugement inique

"Ce jugement inique, d’une cruauté sans précédent, vient confirmer l’ampleur de la dégradation de la situation des libertés en Egypte, après que l’armée se soit emparée du pouvoir", souligne al-Joumhouri dans un communiqué.

Le parti condamne une parodie de justice, "l’absence totale de garantie d’un procès équitable, et l’utilisation de la justice égyptienne pour extirper une partie politique et museler ses partisans".

Al-Joumhouri appelle tous les partis démocratiques et les organisations des droits de l’Homme "à conjuguer leurs efforts et à mener une campagne pour dénoncer ces jugements et contrer cette répression aveugle menée par les autorités militaires contre leurs opposants".

Al-Joumhouri appelle le gouvernement tunisien "à activer la diplomatie tunisienne et toutes les tribunes de défense des droits de l’Homme et onusiennes pour empêcher l’exécution de ces jugements et inciter les autorités égyptiennes à y renoncer".

Un grave précédent

Afek Tounes dit avoir accueilli avec beaucoup d’inquiétude l’annonce du jugement du tribunal égyptien. Afek considère "la révolution de la jeunesse égyptienne le 25 janvier, comme étant la sœur de la révolution tunisienne". "Les deux révolutions ont été menées pour une citoyenneté décente, une coexistence pacifique entre les composantes du peuple dans le cadre d’un régime démocratique qui consacre les principes de liberté, de sécurité, de justice, et de stabilité sans exclusion et sous le règne d’un Etat de droit".

Afek qui fait assumer à l’organisation des frères musulmans "une grande partie de la responsabilité de la détérioration de la situation politique en Egypte sœur, dénonce l’incapacité de ses dirigeants à faire face à la situation changeante, et à procéder aux révisions intellectuelles et politiques nécessaires, considère que les forces démocratiques, quels qu’en soient les référentiels intellectuels, ne peuvent qu’exprimer leur vive condamnation et leur refus de ce grave précédent du jugement émis contre les adversaires politiques de l’autorité en place".

Afek appelle toutes les forces, croyant en la démocratie, "à faire triompher la sagesse et le langage de la raison, sur le langage de l’escalade violente", appelant à revoir tous les dessous de cette affaire et exprimant son soutien continu au peuple égyptien frère,  dans ce qui contribue à son unité, sa fierté et son invulnérabilité.

Gnet


 

Commentaires 

 
#1 bande d'assasins
Ecrit par ismail omrane     25-03-2014 17:57
jugez les gens de cette manière en 2014 c'est impensable, surtout après avoir pris le pouvoir par un putsch militaire, en plus les magistrats sont a ce point manipulés qu'ils acceptent de jouer le jeux des accapareurs du pouvoir. sans base
légitime et ils disent qu'ils sont libres et ils appliquent les lois ils faut jugez ceux qui ont mis un président élu et des gens qui se sont exprimer d'une manière pacifique en prison pour les exterminer . pauvre Egypte elle ne mérite pas ça. pauvre peuple Egyptien frère j'en suis sur s'ils ne se rachètera pas par une décente en vague humaine dans les rues, sans craindre la mort. de cette junte militaire qui a vendu l'égypte et son histoire et ses capacités en contre partis de l'argent.il ne sera plus ( chaabou misr el adhim.)
 
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