Tunisie : Des réformes pour renouer avec l’école de Bourguiba

Publié le Lundi 27 Juillet 2015 à 11:33
Neji DjelloulLe ministre de l’Education, Neji Djelloul, a déclaré ce lundi sur Mosaïque, qu’il allait tenter de conférer un nouveau visage à son ministère lors de la prochaine année scolaire, évoquant la poursuite des réformes substantielles promises par Nida Tounes à ses électeurs.

Il a affirmé que le programme de réforme visait à remettre l’école au centre de la vie économique et sociale, comme elle l’a été à l’époque de Bourguiba.

Il a annoncé la tenue, le 04 août, de journées portes ouvertes, afin d’appeler les parents à se rendre dans les établissements éducatifs, à s’informer sur les équipements qui s’y trouvent, en vue de leur aménagement, indiquant que des commissions de maintenance seront mises en place dans chaque école.

Ce faisant, Djelloul a fait état d’un certain froid avec le syndicat de l’enseignement de base, qui sera surmonté en collaboration avec la direction de l’UGTT.

S’agissant des cours particuliers, le ministre a déclaré qu’ils étaient désormais un complément la formation, qu’il était difficile de les éradiquer au cours de la prochaine année scolaire. Il sera néanmoins procédé au contrôle de ce "phénomène pathologique", de manière à ce que ces cours soient organisés au sein des établissements éducatifs et sous supervision pédagogique.   

Le ministre a par ailleurs évoqué la révision du temps scolaire et des vacances à partir de la prochaine année scolaire, avec la possibilité de consacrer du temps aux activités culturelles et sportives.
Gnet


 

Commentaires 

 
#1 Salafisme, immobilisme, démagogisme
Ecrit par amad salem     27-07-2015 21:01
1)- A propos de réforme de l’enseignement
Si l’on est là en Tunisie avec un enseignement qui ne peut même plus signifier son nom, c’est parce que deux handicaps majeurs ont toujours été les bases de toutes les « réformes de l’enseignement « depuis l’indépendance. Le premier est la francisation. Rappelons que le premier programme appliqué par Mahmoud Messaadi ne fut élaboré ni par ce même Messaadi ni par Bourguiba ni par le néo-destour mais bien par Jean de Biesse. Ce fut un échec de forme, de fond et de productivité. Le second est l’idéologisation. Toutes les pseudo-réformes ne visaient qu’à l’idolâtrie de Bourguiba, la francisation du pays et sa laïcisation à la française.
Alors, ce dernier ministre, N Jalloul, ne sort pas de carcan étouffant. Tout ce qu’il raconte n’est que blablabla et maquillage.
La réforme de l’enseignement n’est pas du ressort du ministre ,i du chef du gouvernement ni du chef de l’Etat mais d’un conseil national élu représentatif de tous les secteurs qui touchent de près ou de loin à l’éducation, l’enseignement, la formation professionnelle et la recherche scientifique. Le ministre ne sera qu’un administrateur exécutant.
2)- A propos du titre «Des réformes pour renouer avec l’école de Bourguiba ».
Sont-ce les paroles du ministre ou du journaliste ? C’est là un salafisme morbide plus nocif que l’autre dit « islamiste ». Tout salafisme signifie immobilisme et sème la mort. Il n’y a aucune différence entre « bourguibisme » (qui n’existe pas), « communisme » (qui n’existe plus), « socialisme » (qui ne veut rien dire) et autre « sionisme, « islamisme », « chiisme » qui ne sont que des idéologie caverneuses à l’image de Dracula le sanguinaire. Le terrorisme, le vrai, couve dans toutes ces idéologies y compris « l’école de Bourguiba » qui n’a produit que le vide et l’incapacité.
3)- Pour le reste
a)- «le programme de réforme visait à remettre l’école au centre de la vie économique et sociale, comme elle l’a été à l’époque de Bourguiba». Si la Tunisie passe aujourd’hui des plus sombres moments de son histoire c’est bien à cause de «l’époque de Bourguiba». Où et quand N Jalloul voit-il que « l’école était centre de la vie économique et sociale » pendant « l’époque de Bourguiba » et de b. Ali ?
b)- «Jalloul a fait état d’un certain froid avec le syndicat de l’enseignement de base, qui sera
surmonté en collaboration avec la direction de l’UGTT ». Ce n’est pas « un froid », c’est la guerre déclarée. Il paraît que le ministre se contredit après ses déclarations.
c)- « S’agissant des cours particuliers, le ministre a déclaré qu’ils étaient désormais un complément la formation, qu’il était difficile de les éradiquer au cours de la prochaine année scolaire ». Tiens, tiens. Quel retournement de veste chez ce ministre !
d)- «la révision du temps scolaire et des vacances à partir de la prochaine année scolaire ». Quand un ministre est réellement vide et incompétent, il s’occupe des « vacances scolaires » en faisant semblant d’y changer quelque chose.
NON, ON N’EST PAS SORTI DU MARECAGE, ON S’Y ENFONCE ENCORE PLUS.
 
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