Tunisie : Boycott de la semaine bloquée, Djelloul répond au syndicat

Publié le Lundi 02 Mars 2015 à 09:59
Neji DjelloulUne confusion générale a régné ce lundi 02 mars, dans les établissements scolaires, suite à la décision du syndical général de l’enseignement secondaire, de boycotter la semaine bloquée qui devait commencer ce matin même.

Le ministre de l’Education, Neji Djelloul, a déclaré ce lundi sur Mosaïque que la fixation du calendrier des examens relève des prérogatives du ministère, soulignant que les examens du deuxième trimestre dans les lycées et collèges, devait débuter aujourd’hui, conformément au calendrier préétabli, et il n’y pas lieu de report.

Le ministère est le responsable du secteur, ainsi que du calendrier des examens, et le syndicat est un partenaire, a-t-il dit, refusant l’idée d’un ministère à deux têtes.

Le secteur ne peut-être géré au jour le jour, a-t-il ajouté, pressant le syndicat à donner une date pour le déroulement des examens, afin de ne pas laisser les élèves dans le doute et l’incertitude.

Il a déploré l’anarchie et la perturbation au sein de l’ensemble du dispositif éducatif du fait du boycott des examens par les enseignants.

Tout en laissant le choix aux enseignants, de faire grève ou non, il a martelé que  selon le calendrier du ministère, ce lundi correspond à un jour d’examen, et partant, celui qui ne  s’y conforme pas, verra ce jour déduit de son salaire, comme le stipulent toutes lois.

Il s’est défendu que son ministère ait exercé de quelconques pressions sur les directeurs d’établissements en vue de les inciter à fermer les institutions éducatives demain lundi, et d’empêcher les enseignants d’exercer leur travail normalement, dans le cas où les examens n’ont pas lieu. Le ministère traite avec les délégués régionaux par des courriers officiels, a-t-il affirmé.

Le syndicat général de l’enseignement secondaire avait fait paraître dimanche un communiqué selon lequel le ministère de l’Education cherche à mettre en échec la décision de la commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire, de suspendre le déroulement de la semaine bloquée, et ce à travers des pressions exercées par certains délégués régionaux sur les directeurs d’établissements, de tenir les examens, ou à défaut de procéder à l’évacuation des institutions éducatives.

Neji Djelloul a écarté toute envie d’entrer en conflit avec le syndicat, estimant que sa mission consiste à réformer un dispositif éducatif "catastrophique".
Gnet