Tunisie : Bouchamaoui appelle à cesser de diaboliser les chefs d’entreprise

Publié le Samedi 02 Mai 2015 à 11:36
Wided Bouchamaoui. La présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui, a appelé à cesser de diaboliser les chefs d’entreprises, et à les taxer de tous les noms.

Réformer le pays est une responsabilité collective des différentes parties, a-t-elle indiqué dans son discours à l'occasion du 1er Mai. "Nous devons tous faire montre de courage et de responsabilité, car la situation est réellement grave, le gouvernement, à lui seul, n’est pas en mesure de régler tous les problèmes, et  se heurte aujourd’hui à de nombreux obstacles pour prendre les mesures nécessaires susceptibles d’opérer les changements requis", a-t-elle souligné.

"Notre pays a besoin plus que jamais aujourd’hui de redoubler d’efforts pour améliorer la productivité, mettre un terme aux revendications démesurées, et aux blocages, renforcer notre capacité compétitive, et assurer le climat approprié à la production et à l’attraction des investissements étrangers, pour créer le plus d’opportunités d’emploi possibles, notamment pour les jeunes diplômés des universités", a-t-elle dit, appelant à admettre que "les solutions à la situation socio-économique difficile ne pourront porter leurs fruits, sans une plus grande prise de conscience, quant à l’importance de l’emploi et l’amélioration de la productivité".

Les richesses ne peuvent-être créées que par le travail et la productivité, a-t-elle asséné. Ces deux éléments sont parmi les principales conditions pour la réalisation de la croissance économique, le bien-être social des salariés, la maîtrise de l’inflation, l’amélioration du pouvoir d’achat, l’amélioration du revenu et la consolidation de la compétitivité de l’entreprise, a-t-elle énuméré.  

En dépit des troubles survenus dans le pays depuis janvier 2011 et des difficultés, les chefs d’entreprise ont continué à investir, a indiqué la cheffe du patronat, imputant le recul des investissements "à la grande régression de l’investissement étranger, vu la persistance de l’instabilité sociale, la multiplication des protestations, grèves et Sit-in, l’impuissance parfois à appliquer la loi, ainsi que le retard d’engager les réformes nécessaires à relancer l’investissement et à clarifier la visibilité pour les investisseurs".
Gnet