Tunisie : Bons offices de Bouteflika entre Ghannouchi et Caïd Essebsi

Publié le Mercredi 11 Septembre 2013 à 15:33
Abdelaziz BouteflikaL’ex-Premier ministre, et président du mouvement Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, s’est rendu ce mercredi en Algérie, selon des informations médiatiques concordantes.

Béji Caïd Essebsi sera accueilli par président algérien, Abdelaziz Bouteflika, après qu’il ait reçu hier mardi, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, annonce le site d’al-Arabiya, citant des journaux tunisiens et algériens.

Le chef de l’Etat algérien tentera de rapprocher les points de vue entre Rached Ghannouchi, représentant du parti au pouvoir et de la troïka, et Béji Caïd Essebi, représentant du Front de salut national et de l’opposition.

Le président Bouteflika s’est engagé, selon les mêmes sources, à aider les rivaux politiques en Tunisie à parvenir à un compromis. Bouteflika pourrait assurer personnellement aujourd’hui, une rencontre entre Ghannouchi et Caïd Essebsi à Alger, comme signe de parvenir à un accord.

La solution sera annoncée sur la table des premières négociations directes, au cours de laquelle toutes les parties s’engageront à respecter une feuille de route.


 

Commentaires 

 
+3 #2 sortir de la crise, mais pas à nimporte quel prix.
Ecrit par volvert     11-09-2013 22:25
Ennahdha et consorts auront tout essayé afin de garder la main dans le rapport de force politique et social:
- créer une "coalition" pour donner le change à la coalition formée par l'opposition;
- créer une officine syndicale, après avoir appelé à la désyndicalisation...pour faire contrepoids à l'UGTT.
Si les opposants ne sont pas parvenus à déboulonner les islamistes, ces derniers n'auront pas eu toute latitude pour imposer leur doxa.
Pas totalement.
Il convient de relever, néanmoins la mainmise sur l'appareil d'état et les administrations depuis qu'ils gouvernent.
Ainsi, cette petite recension:
- 19 préfets (wali) sur 24 sont placés;
- 236 sur 264 oumda
- 1500 cadres supérieurs parachutés dans les diverses administrations.
Tout ceci, sans compter les conseillers et autres chargés de mission ou membres de cabinet...
Quelle que soit l'issue de cette crise, le pays aura une nomenkltura islamiste à tous les niveaux du pouvoir.
Finalement, ils s'y connaissent bien, les intégristes, en matière de manipulation et de noyautage des systèmes.
Nul n'a pris le courage de se défaire des apparatchiks qui exercèrent leurs talents sous Ben Ali; j'espère que l'on ne commettra pas une erreur aussi grossière une seconde fois.
D'accord pour trouver une sortie de crise, dans le respect de chacune des parties, mais pas pour accepter cet état de fait gros de lendemains peu assurés pour la démocratie.
Si démocratie, il y aura réellement.
 
 
-2 #1 Echec total des politiques en Tunisie
Ecrit par consultant     11-09-2013 16:25
j’espère que Bouteflika arrivera à faire quelque chose.
Mais comme à dit Kais Said tous les politiciens en Tunisie doivent reconnaître leur échec et DECLARER LE RAHIL pour tout ce beau monde qui a occupé les devants de la scène médiatique pendant les deux dernières années. GAME OVER FOR EVERBODY .
L'opposition et surtout l'UGTT ont mis les bâtons dans les roues à la troïka et cette dernière a laissé Faire le mérinos.
Maintenant c'est pourri - la menace de gréve de l'ugtt n'a plus aucun sens - il suffit d'une autre gréve générale et le pays sera déclaré en faillite comme en Grèce.
 
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