Tunisie : Ben Sedrine réclame le droit de l’IVD d’accéder aux archives |
| Publié le Mardi 09 Juin 2015 à 17:26 |
.jpg "Sihem Ben Sedrine") La présidente de l’Instance vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, a révélé ce mardi que l’instance avait réceptionné jusque-là 13 mille dossiers des victimes, signalant que l’instance n’a pas obtenu les fonds nécessaires pour ouvrir les bureaux régionaux, rapprocher ses services du citoyen et alléger les pressions sur son siège central. Elle en a appelé aux députés de l’ARP en vue d’assurer les fonds nécessaires à l’instance lors du prochain budget et lui permettre de s’acquitter de ses missions. Ben Sedrine a également fait savoir que l’instance avait commencé il y a deux semaines la tenue des séances d’audition des victimes, "ce qui constitue une étape centrale dans le processus de justice transitionnelle en général, et la révélation de la vérité en particulier". Intervenue lors d’une conférence nationale organisée ce mardi à Tunis, une année après la création de l’IVD, sous l’intitulé "quelle justice transitionnelle voudrions-nous", Sihem Ben Sedrine a déclaré qu’"on ne peut révéler la vérité des violations sans que les institutions de l’Etat s’acquittent de leurs devoirs stipulés par la loi sur la justice transitionnelle, notamment pour ce qui est de l’activation du droit de l’instance à accéder aux archives publiques, sans lui opposer les interdictions d’usage". "Comment pouvoir nous acquitter de notre mission, alors que des parties administratives refusent de composer avec l’instance ? Comment ouvrir des bureaux régionaux, et effectuer des recrutements pour pourvoir à des postes nécessaires, avec le refus persistant du ministère des Finances de nous faire bénéficier des fonds nécessaires ?", s’est-elle interrogée. Elle a encore rappelé que "le législateur avait conféré à l’instance une totale indépendance pour s’acquitter de ses missions exceptionnelles et limitées dans le temps, sans que cela ne signifie qu’elle est au dessus de tout contrôle", évoquant le rôle de l’ARP, du citoyen à travers la société civile et des médias en matière de contrôle. "Notre travail est limité dans le temps, mais son impact va s’inscrire dans l’histoire, celle de notre peuple qui s’est soulevé pour ses droits", a-t-elle dit, ajoutant que "l’instance va travailler pendant quatre ans pour traiter les violations de six décennies, et garantir qu’elles ne se reproduisent plus dans le futur." L’instance ouvre ses bras à tous, dans la mesure où la justice transitionnelle est susceptible de tourner la page du passé d’une manière saine et durable, et de nous acheminer vers la réconciliation nationale souhaitée, a-t-elle indiqué en substance. "La réussite du processus de justice transitionnelle est une responsabilité collective, celle de l’IVD, mais aussi de l’Etat, des acteurs politiques et de la société civile", a affirmé Ben Sedrine. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Citoyen 09-06-2015 23:17
بينما البلاد تبحث على البترول... المحكمة الإدارية الموقرة توخر وتقدم وتصدر حكما ابتدائيا بإلغاء مرسوم المصادرة الصادر في أول 2011 إبان الثورة والذي طال قائمة ال 114 من الأصهار والمقربين للمخلوع... بعد قضية في الطعن قدمها... شدوا رواحكم شوية... السيدان "المحترمان" بلحسن الطرابلسي و دريد بن علي... للتذكير فقط هذا المرسوم أصدر في عهد المبزع والسبسي... وعلى أساسه وقع بيع شركات وعقارات مصادرة من طرف الدولة طيلة السنوات الأربعة الماضية... وقد تجد الدولة نفسها بهذا الإلغاء... إذا ما أكد في الاستئناف ثم في النقض... مجبرة على دفع تعويضات بآلاف المليارات للمخلوع وأصهاره... أفهم الآن جيدا قصد رئيس لجنة المصادرة الحالي الذي صرح مؤخرا أن المصادرة ضرورية حتى عند التفاوض من موقع قوة مع رجال الأعمال في إطار قانون المصالحة المزمع إصداره... والذي اتهمه الإعلام على إثرها بابتزاز رجال الأعمال... نفس التهمة التي اعتبرتها المحكمة هذا الأسبوع جريمة وليس جنحة ارتكبها سمير الوافي في حق حمادي الطويل الذراع "الطويل" لبلحسن الطرابلسي... والتي قد يبقى بمقتضاها سمير الوافي في السجن 8 سنوات عوضا عن 8 أشهر...
أقولها وأمضي... بن علي والطرابلسية في طريق العودة... هذا إن كانوا غادروا البلاد أصلا!