Tunisie : Ben Jaâfar relance l’ANC et plaide pour un dialogue direct |
| Publié le Mercredi 04 Septembre 2013 à 21:53 |
.jpg "Mustapha Ben Jaâfar") Mustapha Ben Jaâfar a annoncé ce mercredi soir dans son adresse au peuple qu’il convoquera la semaine prochaine une réunion du bureau de l’Assemblée nationale constituante, appelant les députés dissidents "à revenir à la maison pour terminer la mission, pour laquelle le peuple les a élus". Il a pressé les différentes parties à mener un dialogue immédiat et direct "sans conditions démesurées", les appelant à faire des concessions, qui relèveraient à ses yeux du courage politique, car elles risquent d'être mal appréciées par les bases…Comme attendu, le président de l’ANC, Mustapha Ben Jaâfar, a annoncé ce soir dans une allocution retransmise par al-Wataniya la reprise des travaux de l’Assemblée, suspendus le 06 août dernier, suite à sa décision. Le président de l’Assemblée a défendu le bien-fondé de sa décision, dans la mesure où elle a permis "d'éteindre l’étincelle de la division entre Tunisiens et de désamorcer la tension et a permis aux leaders politiques, qui se tournaient le dos et s’insultaient même, de se rencontrer" Tout en reconnaissant que sa décision n’a pas plu à tout le monde, le président de l’Assemblée nationale constituante a déploré "les dérapages et les dépassements ayant touché le prestige de l’ANC en tant que source originelle de la légitimité", en allusion aux critiques l’ayant visé notamment hier par des députés opposés à sa décision de geler les travaux de l’Assemblée. Il a asséné en direction de ses contempteurs : "je ne crains que Dieu et ma conscience, et je n’agis que dans l’intérêt de la Tunisie". Ben Jaâfar a pressé les députés qui se sont retirés de l’ANC "à revenir à la maison, afin de terminer la mission dont le peuple les a investis". Le Président de l’ANC a fait un plaidoyer pour un dialogue politique direct et sans médiation, en présence des différentes parties et des organisations parrainant les pourparlers. Il a appelé l’UGTT à rassembler toutes les parties autour de la même table des négociations avant la fin de cette semaine. Il estime qu’il n’y a plus de raisons pour que ce dialogue, nécessaire selon ses dires, ne soit pas entamé, a fortiori, qu’il y a un rapprochement des positions de la troïka et de l’opposition sur la formation d’un gouvernement de compétences dirigé par une personnalité indépendante et sur le parachèvement par l’Assemblée des travaux constitutifs. A ses yeux, il est possible qu’au 10 octobre prochain, on aura une constitution et un nouveau gouvernement à même de tenir les rênes du pays, dans la perspective d'élections démocratiques dont personne ne douterait de la crédibilité. Il a appelé toutes les parties à assumer leur "responsabilité historique" . "L'échec est interdit, on n’a pas le droit à l’échec", a-t-il asséné. Le Président de l’Assemblée a évoqué le scénario égyptien, l’imputant à un échec des directions politiques à gérer le dialogue. Il s’est engagé à poursuivre sa mission en vue de rapprocher les points de vue, estimant qu’il se tient à distance égale de toutes les parties. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Tribunal constit 05-09-2013 15:46
Ecrit par Royaliste 05-09-2013 12:29
dans toutes les organisations si tu ne faits pas ton travail, on te met a la porte, sauf en Tunisie ou on recoit des promotions a chaque echec, regardez Ali Chevrotine, malgér tous ses echecs il est devenu 1er ministre : un beau message pour notre jeunesse!
sinon aucune date pour les elections?