Tunisie : Ben Jaâfar appelle les sociaux-démocrates à unir leurs forces |
| Publié le Mardi 25 Novembre 2014 à 11:35 |
.jpg "Mustapha Ben Jaâfar") Mustapha Ben Jaâfar a appelé hier "les dirigeants politiques appartenant à la famille sociale-démocrate à tirer les enseignements, à réfléchir sérieusement à rassembler leurs forces, à resserrer leurs rangs et à se mettre d’accord autour d’une alternative commune qui convainc les citoyens et redonne espoir aux jeunes". Dans une déclaration devant les médias, le candidat d’Ettakatol à la présidentielle, crédité d’un faible score au premier tour, a indiqué que "les défis d’avenir sont cruciaux et requièrent des élites politiques d’oublier leurs intérêts étriqués et de s’occuper des problèmes des citoyens afin qu’ils commencent à récolter les fruits de la révolution". Le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) a exhorté les deux candidats qui s’affronteront au 2ème tour, Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, "à être à la hauteur de la responsabilité historique que leur a accordée le peuple, à s’éloigner des campagnes qui divisent le peuple et ne l’unissent pas, pouvant donner lieu à crise, dont le citoyen paiera la facture". "Je leur demande de réfléchir à la situation postérieure aux élections si la campagne continue à diviser les citoyens en islamistes et modernistes ; riches et pauvres ; les gens du sud et les gens du nord ; ceux qui ont du sang rouge et ceux qui ont du sang noir. Le cas échéant, celui qui gagnera trouverait un legs, au lieu de s’occuper des problèmes posés dans le pays, il perdra du temps pour parvenir à une sortie de crise". Il a fait constater que le climat vécu aux législatives s’est poursuivie pendant la présidentielle : "même discours, même bipolarisation et même division des citoyens, on n’a pas donné l’occasion aux citoyens d’écouter la voix de la raison, le discours apaisé et modéré sur des sujets qui les intéressent : emploi, santé, pouvoir d’achat et renchérissement des prix." Ben Jaffar a exprimé une série de regrets, dont "la désaffection des jeunes, une grande proportion n’ayant pas participé à l’opération électorale, la violence verbale ayant parfois dominé le discours politique, l’utilisation démesurée de l’argent politique lors de la campagne électorale, tant et si bien que le principe d’égalité des chances a été touché". Il a félicité les deux candidats en tête du premier tour, Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, admettant que "le résultat était dur pour lui". Mais, que "l’on gagne ou que l’on perde, on est des démocrates, on accepte la règle du jeu, tout autant que les résultats et restons loyaux à nos principes". "On ne peut pas dire qu’on est tranquille sur la démocratie et les libertés dans notre pays", a-t-il avoué, affirmant que la construction de la démocratie est un chemin de longue haleine, qui requiert vigilance et résistance, notamment de la part des forces politiques qui ont fait face au despotisme et à la corruption de longues décennies durant. Il s’est dit fier, ainsi que les dirigeants d’Ettakatol, "d’avoir contribué à faire avancer le processus transitoire. Il a qualifié sa campagne "de propre, morale où l’on s’est appuyé sur la sincérité, le respect et la compétition loyale sans discours cacophonique ni populisme". Mustapha Ben Jaâfar a dit prendre avec sérieux le message adressé par le peuple. "On en tire les enseignements, on comprend nos fautes, mais on ne doit jamais douter ne serait-ce qu’un instant de nos principes et valeurs pour lesquels on a milité pour plus de quarante ans". "La politique est pour nous la défense de la cause d’un peuple, ce n’est pas une profession ou des fauteuils, qui se terminent par une retraite lorsqu’on est face à une défaite", a-t-il conclu en substance. Gnet |
Commentaires
Ecrit par A4 25-11-2014 16:01
C'était au mois de Février 2011 au centre culturel d'El Menzah 6 et j'y étais. Sur proposition d'Ettajdid, il y a eu un appel au PDP et à Ettakatol pour constituer un "front uni" pour les échéances à venir. Mostfa était là pour dire que ceci n'est pas opportun alors que le PDP à envoyé Maher Hanine pour exprimer son refus catégorique de cette proposition.
Aujourd'hui le train est passé et a laminé ces 3 formations et le train de l'Histoire ne passe qu'une fois !