Tunisie : Baisse des IDE et des réserves en devises (BCT)

 

La dépréciation du dinar revient en partie à l’évolution du taux de change des principales devises notamment entre le dollar américain et l’euro, mais aussi à la différence entre l’offre et la demande des devises sur le marché local. 

 

La situation connait des évolutions positives aussi bien que négatives.

Les évolutions positives du secteur extérieur comprennent notamment la baisse des prix des énergies (38.5 $ le baril Brent durant les 5 premiers mois de 2016 contre 57.1 $ à la même période en 2015), ainsi que la réception des 650 millions de dinars au titre d’un emprunt du FMI.

Malgré la conjoncture difficile, certains secteurs ont connu les prémices d’une amélioration, comme la hausse des exportations du secteur du phosphate et des mines, malgré une production instable. Les exportations mécaniques et électriques, le textile et l’habillement ont aussi connu un regain par rapport à l’année dernière. 

 

Concernant le secteur touristique, le marché russe connait une nette amélioration, avec un maintien du nombre de touristes algérien. A côté de cela, l’Etat arrive à contenir l’évolution des prix avec un taux d’inflation acceptable de 3.6% à fin mai 2016, indique la Banque Centrale, qui parle de réserves en devises au niveau « acceptable ». Ces réserves sont de 109 jours d’importation, contre 128 jours à la fin 2015. 
 

D’autre part, l’économie a connu des évolutions négatives, notamment avec une aggravation du déficit commercial qui avoisine 5.1 milliards de dinars durant les 5 premiers mois de cette année, avec une baisse importante des revenus du tourisme de 44.6%, ainsi qu’une baisse des revenus du travail de 9.3% et qu’une importante détérioration des paiements courants de 4.3 % du PIB. 
 

Le pays connait aussi une baisse palpable des flux nets des capitaux étrangers soit au nom des emprunts étrangers, ou des investissements étrangers directs. Le déficit de la balance des paiements est d’une valeur de 2 milliards de dinars. 
 

Le déficit au niveau des échanges extérieurs est de l’ordre de 4.3% du PIB, soit environ 4 milliards de dinars, et ce durant les 5 premiers mois de l’année 2016. Ces évolutions inquiétantes, nécessitent un diagnostic précis et la prise de décisions concrètes, indique le rapport de la BCT.  

Gnet