Tunisie : Après C. Essebsi et Abassi, Walles s’entretient avec Ghannouchi |
| Publié le Jeudi 26 Septembre 2013 à 15:52 |
.jpg "Entretien Rached Ghannouchi/ Jacob Walles.") Rached Ghannouchi s’est entretenu ce jeudi après-midi avec Jacob Walles, ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, au siège du mouvement Ennahdha à Montplaisir, en présence de Hamadi Jebali et de Rafik Abdessalem. La rencontre a abordé "la situation en Tunisie et dans la région, les dernières évolutions sur la scène politique, et les difficultés rencontrées par l’expérience de transition démocratique", annonce un communiqué paru sur la page officielle du président d’Ennahdha. Jacob Walles avait rencontré hier, mercredi 25 septembre, le président de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, et Hassine Abassi, Secrétaire Général de la centrale syndicale, chef de file du quartette parrainant le dialogue. Le diplomate américain aura eu ainsi une vision complète de la discorde politique qui oppose la troïka et spécifiquement Ennahdha d’un côté, et le quartette et le front de salut national, de l’autre. Elle porte essentiellement sur le timing de la démission du gouvernement. Pour le parti islamiste qui dirige la coalition au pouvoir, cette démission ne peut intervenir qu’après le parachèvement des travaux constitutifs par l’Assemblée nationale constituante et la fixation d’une date claire des élections. La feuille de route du quartette donne, elle, trois semaines au gouvernement pour qu’il "présente obligatoirement sa démission", tout en fixant un délai de quatre semaines pour la fin de la mission de l’ANC avec l’adoption de la constitution, du code électoral et l’installation de l’instance supérieure indépendante des élections. .jpg "Entretien Béji Caïd Essebsi/ Jacob Walles.") .jpg "Entretien Hassine Abassi/ Jacob Walles.") Ce faisant, le président américain avait assuré le chef de l’Etat tunisien Moncef Marzouki, de son "soutien au processus de transition démocratique en Tunisie". Le locataire de la Maison blanche avait exprimé "les dispositions sans conditions des Etats-Unis, de fournir toutes les formes de soutien à la Tunisie pour accélérer le parachèvement du processus transitoire". C’était lors de leur entretien lundi dernier à New-York en marge de la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Gnet
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Commentaires
Ecrit par Montygolikelyty 27-09-2013 22:33
Ecrit par Titus 27-09-2013 01:45
L’échiquier politique en Tunisie est,qu'on le veuille ou non, constitué de deux entités distinctes de par leurs orientations idéologiques, L'UGT et Ennahdha. Ils sont les seules à disposer d'une assise populaire tangible, d'un appareil administratif adéquat et de structures organisationnelles fiables exerçant une main mise parfaite sur toute la Tunisie. Chacune de ces deux entités dispose de moyens financiers suffisants qui leur assurent une indépendance d'action infinie, nonobstant, les contraintes morales ou, supposées juridiques... Elles disposent de part et d'autre d'appuis non négligeables de l'étranger en la personne d'organisation internationales telles que la Sisl, l'organisation internationale du travail (O I T) le Bureau international du travail. De l'autre coté, Ennahdha dispose d'appuis de la part de puissantes organisations d'obédience islamique.
En s'arrogeant le droit de jouer les bons offices entre les soit disant opposition et majorité, il ne cherche en fait que, de se frayer un chemin pour asseoir son autorité sur une opposition faible voire inexistante et, dans la foulée, lui usurper son seul capital soit son fond de commerce, cad, sa légitimité.
L'injonction de la centrale syndicale faite à Ennahdha pour souscrire à la feuille de route du quartet n'est autre que l'expression à peine voilée de Monsiuer Hassine Abassi de se poser en tant que seul interlocuteur valable à Ennahdha. Aussi infime que serait la concession soustraite à Ennahdha prochainement est la gigantesque porte ouverte à Monsieur Abassi, par opposition interposée, pour convenir des dates des prochaines élections ou il sera le seul chef de file capable de les remporter fort qu'il est, de ce qu'a été dit ci-dessus.