Tunisie : Appel à la création d’un fonds pour sauver la presse écrite

Publié le Mardi 13 Octobre 2015 à 11:50
La presse écrite en crise. La fédération tunisienne des directeurs de journaux, le syndicat national des journalistes tunisiens, et le syndicat général de l’information, expriment leur "profonde inquiétude envers la situation du secteur de la presse écrite, qui n’a cessé de se dégrader d’un mois à l’autre, face à l’accentuation des difficultés auquel il se heurte".

Dans un communiqué dont une copie est parvenue à Gnet, les trois organisations réitèrent leurs revendications d’élaborer un décret portant sur les abonnements aux journaux et périodiques, et d’en augmenter les quotas dans les délais les plus proches, afin qu’il soit pris en compte dans le nouveau budget ; de trancher rapidement le dossier de l’agence nationale de publicité publique, conformément à l’accord entre les parties concernées ; et de créer un fonds spécial pour la presse écrite qui est de nature à l’aider à développer ses capacités, à être au diapason avec les techniques modernes et à préserver les postes d’emploi.

Les trois parties expriment en préambule leur "étonnement envers le silence des cercles concernés au gouvernement", qui n’ont pas bougé le petit doigt et ont ignoré les demandes qui leur ont été présentées, déplorent-elles en substance. 

Une telle attitude ne montre pas une volonté de préserver la pérennité de la presse écrite afin qu’elle joue le rôle qui lui est dévolu en matière de consécration de l’édifice démocratique, soulignent-elles, mettant en garde contre les éventuels manquements aux principes d'indépendance et d'impartialité, découlant d’une telle attitude, et les répercussions sur les employés du secteur.
Gnet