Tunisie : Ali Laâridh fait le point sur l’initiative du président de consensus

Publié le Mardi 15 Juillet 2014 à 13:45
Ali Laâridh, fraîchement désigné Secrétaire Général d’Ennahdha, a détaillé ce mardi, lors d'une conférence de presse, l’initiative politique d’Ennahdha lancée le 19 juin dernier en vue d’un candidat de consensus à la prochaine présidentielle. "Il est question de rechercher un président consensuel, qu’il s’agisse d’une personnalité indépendante ou appartenant à un parti", a-t-il dit.

"L’objectif est de tenir compte de la démocratie naissante dans notre pays et d’atténuer les tiraillements, vu le grand nombre attendu des candidats et l’effritement des voix qui pourrait en découler," a-t-il souligné en substance. Le but de cette initiative est-il aussi, selon ses dires, "de donner une légitimité au futur président, non seulement celle des urnes, mais en faisant en sorte qu’il soit appuyé par un grand nombre de partis et de citoyens ce qui en fera un président fédérateur".  

Ali Laâridh a dit que son mouvement a lancé une campagne de contacts des partis, des organisations et des personnalités nationales. "Nous avons contacté jusque-là 27 partis, ainsi que les directions de l’UGTT, de l’UTICA et de l’UTAP, de la Connect, l’ordre des avocats, et nous avons un programme d’autres contacts avec des organisations, des associations les plus importantes, ainsi que des personnalités pour leur exposer l’initiative et les écouter". Parmi les personnalités contactées figurent Mustapha Filali, Yadh Ben Achour, Kaïs Saïd, Hamouda Ben Slema et la liste est encore longue, a-t-il indiqué, signalant que lorsqu’on rencontre une personnalité, ce n’est pas qu’on en appuie la candidature, mais c’est pour écouter ses conseils…

Selon ses dires, un appui général de l’initiative s’est dégagé du premier round des contacts, avec des idées proposées par les uns et les autres.

Certains préconisent un consensus au second tour, avec un premier tour où la concurrence sera libre entre tous les candidats, et un deuxième tour qui verra l'accord des partis politiques autour de la personnalité la mieux à même d’amorcer la renaissance du pays. D’aucuns prônent un candidat indépendant, et non appartenant à un parti. D’autres encore suggèrent que cette question soit discutée dans une approche plus globale touchant le gouvernement et le mode de gouvernance, a indiqué Ali Laâridh, estimant que son mouvement préconise une large coalition gouvernementale après les élections.

Certains ont axé sur les critères que doit remplir le futur président de la Tunisie, appelant à ce que ce soit une personnalité qui se tient à la même distance de tous les partis et les organisations, un candidat rassurant, fédérateur et à même de remporter les élections, a-t-il dit.

Il a annoncé qu’un deuxième round sera tenu avec les mêmes partis, afin de les informer des résultats des concertations du premier round, soulignant que certains partis n’ont pas répondu ni par oui ni par non à la demande de rencontre présentée par son mouvement, notamment le Front populaire et Nida Tounes.
Gnet

 

Commentaires 

 
#2 RE: Tunisie : Ali Laâridh fait le point sur l’initiative du président de consensus
Ecrit par Royaliste     15-07-2014 19:40
après avoir démembré le ministére de l'interieur, après avoir mené la Tunisie a la faillite, après avoir livré le pays aux terroristes de Chaambi...maintenant Ali chevrotine s'Occupe de nahdha...j'espere qu'il va ruine son parti comme il a ruiné le pays
 
 
#1 RE: Tunisie : Ali Laâridh fait le point sur l’initiative du président de consensus
Ecrit par VOLVERT     15-07-2014 17:12
C'est assez habile de proposer le consensus aux présidentielles...notamment par crainte de l'effritement des voix au motif de multiplicité des candidatures.
Toutefois, on suggèrerait volontiers à ce parti et son secrétaire général de militer en faveur d'une réduction des partis et autres partis-godillots qui, par leur nombre, provoquent un effritement aux législatives qui rend difficile la formation d'une majorité homogène tout en livrant des élus isolés au bon vouloir d'un parti hégémonique -tel Ennahdha- qui leur dicterait ses conditions au mépris de leurs engagements devant les électeurs.
On voit que ce monsieur prèche pour sa paroisse, tant il se persuade de récolter avec ses partisans la grosse part du gàteau.
C'est pour le moins curieux, au-delà de l'habileté du geste, qu'un parti qui a montré par la preuve son impéritie et sa collusion avec la violence politique, se présente sous l'apparence du conciliateur. C'est risible! présente
 
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