Tunisie : Al Joumhouri pousse vers la tenue des élections

Publié le Lundi 21 Avril 2014 à 15:57
Issam ChebbiIssam Chebbi, membre du bureau politique du parti Al Joumhouri, a appelé ce matin à ce que la date des élections soit  annoncée à la fin du mois prochain. Il a ajouté que la situation sécuritaire, socio-économique, et politique ne permettait pas le report de ces élections, prévue par la constitution avant la fin de l’année 2014. «Si les élections n’ont pas lieu avant la fin du mois de décembre prochain, il sera difficile qu’elles aient lieu durant les années qui viennent », a-t-il dit. Il a appelé à ce que les efforts soient redoublés pour respecter ces échéances.

Il a par ailleurs ajouté que des partis politiques allaient se réunir demain mardi avec le chef du Gouvernement dans le cadre des travaux préparatoires des états généraux de l'économie. Issam Chebbi a précisé que son parti appellera à l’élaboration « de recommandations et de débats constructifs au lieu de discours creux », selon ses dires.

Il a indiqué que son parti mettra en garde le chef du gouvernement contre « les solutions faciles mais douloureuses  exigées par le Fonds Monétaire international », qui consistent  à se séparer du régime de la compensation, « mais qui seront lourdes pour le consommateur ». Au lieu de cela, Al Joumhouri  préconisera des solutions « plus difficiles mais moins douloureuses qui seront plus supportables à long terme », a-t-il dit. Il a ajouté que son parti s’opposait à des tribunaux spéciaux « qui sont contraires au texte de la constitution » pour les affaires des martyrs et blessés de la révolution.  Au lieu de cela, son parti préfère que l’Instance de la vérité et de la Dignité soit habilitée à statuer sur ces affaires.

La secrétaire générale du parti, Maya Jeribi a déclaré aux journalistes, en marge de la conférence de presse de ce matin,  que le mouvement Ennahdha sera l’adversaire politique d’Al Joumhouri , et que ce dernier était à la recherche de la « meilleure manière de faire face aux défis auxquels est confronté le pays », excluant la possibilité de refaire partie de l’Union pour la Tunisie.
Gnet