Tunisair est face à une crise financière aiguë, des licenciements sont prévus (Mnakbi) |
Publié le Mercredi 17 Mai 2017 à 11:09 |
L’immense masse salariale est parmi les principales raisons ayant alourdi les charges de Tunisair, après l’intégration de 800 employés de Tunisair Handling (filiale du transporteur national), a déclaré le PDG de Tunisair, Ilyes Mnakbi, dans un entretien à Assabah, paru dans son édition de ce mercredi 17 Mai. "A une certaine période, la compagnie a réalisé des bénéficies de 150 millions de dinars, mais elle s’est retrouvée aujourd’hui face une crise financière aiguë, après que les salaires de ses employés ont dépassé 130 % de ses revenus", a-t-il déclaré. Il existe au sein de la compagnie "une pléthore de personnel au niveau de certains positions, et une insuffisance au niveau d’autres, comme les vacances enregistrées au niveau de la direction générale", d’où le plan social élaboré pour procéder à "des licenciements au choix, et non obligatoires", a-t-il indiqué. "Nous avons procédé à des estimations pour licencier 1700 employés, une opération qui coûtera 200 millions de dinars à la compagnie," a-t-il dit, signalant qu’un accord n’a pas été encore trouvé avec les caisses sociales qui traversent, à leur tour, des conditions financières difficiles. Le PDG de Tunisair a exclu toute intention de privatiser la compagnie nationale, soulignant que tous les appareils de l’Etat : ARP, présidence de la république, et présidence du gouvernement ont affirmé, à plusieurs reprises, leur refus de céder la compagnie, étant donné que "Tunisair signifie l’Etat tunisien". Ilyes Mnakbi a annoncé l’ouverture de cinq nouvelles lignes, à raison d’une ligne/ an, ainsi que le lancement, tout prochainement, de trois vols hebdomadaires Tunis/ Montréal, car "c’est une ligne rentable contrairement à ce qui se dit". La compagnie planche, par ailleurs, sur une étude en vue d’une ouverture imminente de la ligne Tunis/ New York, le positionnement stratégique de la Tunisie permet à Tunisair "d’être parmi les meilleures compagnies d’aviation dans le monde". Mnakbi a évoqué la mise en œuvre d’une politique d’austérité, sur la base de laquelle sept représentations de la compagnie ont été fermées dans des pays européens, pour manque de rentabilité. Gnet
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