Troubles à Tataouine : D’importants dégâts matériels, et cinq voitures de contrebande volées

Publié le Mardi 23 Mai 2017 à 11:36
Les troubles ayant secoué hier la ville de Tataouine, et la région d’el-Kamour, ont fait un mort parmi les manifestants, le défunt Anouar Sakrafi, qui a été tué "accidentellement." Les choses ont pris une tournure grave lorsque les contestataires d’el-Kamour ont tenté de faire irruption de force dans la station de pompage, les forces militaires et sécuritaires les ont contrés et ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser. Ce qui a provoqué des blessés parmi les manifestants, les forces sécuritaires et d’importants dégâts matériels.

Le colonel-major et porte-parole de la garde nationale, Khelifa Chibani, a déploré d’importants dégâts humains et matériels, au rang de la garde nationale, à l’issue des troubles dont la région était le théâtre, suite à la dégénérescence du sit-in d’el-Kamour.

Neuf voitures administratives de la garde nationale ont été brûlées, ainsi que deux motos dont l’une coûte 50 mille dinars, a-t-il déclaré, hier, au JT de 20 heures d’el-Wataniya, faisant état du vol de cinq voitures de contrebande saisies, du district de la GN de Tataouine. Par ailleurs, le post-frontalier de Bir Soltane, (Kébili) a été mis à feu, et deux voitures sécuritaires le jouxtant ont été brûlées.

Le colonel-major s’est défendu de toute agression contre les contestataires. "Nous sommes intervenus pour aider l’armée, ce n’est  pas nous qui sommes allés vers eux, ce sont eux (protestants) qui sont venus vers nous", a-t-il indiqué, accusant certains "de viser les forces de sécurité intérieure précisément les forces de la garde nationale, car elles sont à l’avant-garde en matière de lutte contre le terrorisme et la contrebande". Chibani a déploré six blessés parmi les agents de la GN, dont deux sont dans le coma. 

Le porte-parole de la GN estime que les événements d’hier se préparaient depuis deux mois, pointant des appels pour "un putsch en Tunisie, et l'incitation de la part de certains partis politiques à la désobéissance civile".

Le porte-parole de l’armée nationale, le lieutenant-colonel, Belhassen Oueslati, avait fait part, auparavant, lors d’un point de presse, "d’une escalade de la part des contestataires, qui  ont tenté de s’introduire de force dans l’édifice pétrolier. Les forces sécuritaires et militaires les ont contrées, mais ils ont procédé au saccage d’un pipeline relié à la station de pompage. La compagnie a décidé de la fermer, pour prévenir les dégâts pouvant la toucher".

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Yasser Mosbah, a indiqué qu’un camion de la protection civile a été brûlée, et l’agent qui était dedans, a été agressé et est en soins intensifs, son état est grave.  Les sapeurs-pompiers étaient pourtant sur les lieux pour apporter secours aux manifestants. 

Le district de la garde nationale de Tataouine et le district de la police nationale de Tataouine ont été brûlés, 13 agents de sécurité de la région ont été blessés, dont l’un a été victime d’une tentative d’agression grave, après qu’on lui a versé de l’essence sur le corps.
Gnet