Taboubi fait état "d’un grand hiatus" avec le gouvernemnt sur le principaux choix

Publié le Jeudi 19 Avril 2018 à 11:15
Noureddine TaboubiLe Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a fait état ce jeudi 19 avril, d’un "grand hiatus" entre son organisation et le gouvernement, sur les principaux choix, se défendant de toute velléité politique ou électoraliste de la centrale syndicale. "On ne rivalise ni pour les législatives, ni pour la présidentielle", a-t-il dit.

S’exprimant à l’ouverture du congrès régional de travail de Gabès, Taboubi a fait valoir l’attachement de son organisation  à l’exercice démocratique en son sein, et à l’indépendance de sa décision.

"L’UGTT est une organisation syndicale, dont les décisions émanent de ses cadres et institutions", a-t-il souligné. Il a réfuté les accusations adressées à l’UGTT de chercher à mettre les bâtons dans les roues. "Dans toutes les crises, on nous accuse d’être une force de destruction, de mettre les bâtons dans les roues. Nous ne sommes pas comme ça, nous sommes une force de bien, et de construction. Une force qui incite à aller de l’avant, qui milite pour la construction d’un Etat civil et social sous lequel il fait bon vivre", a-t-il affirmé, selon une vidéo mise en ligne. 

"Nous sommes tous Tunisiens et nous aimons tous notre pays mais chacun selon sa vision", a-t-il ajouté, reconnaissant le besoin du pays pour "un minimum de stabilité politique, après la succession de sept gouvernements après la révolution".

Il a encore indiqué que son organisation, tout en accordant sa confiance, reste vigilante. "C’est une organisation qui observe, contrôle, discerne entre le bien et le mal, entre une personne mue par une volonté nationale et dotée de la capacité de défi, pour aller loin et donner l’espoir au peuple, et une autre qui a l’esprit ailleurs".

Noureddine Taboubi a expliqué que l’appel de l’UGTT à injecter du sang neuf dans les rouages de l’Etat, "ne concerne pas uniquement les ministres, mais aussi les PDG et les délégués". Cet appel  fait suite, selon ses dires, à un constat de la "dislocation du gouvernement". "On ne trouve pas trois à quatre personnes qui sont ensemble, les ministres se plaignent les uns des autres, les altercations (entre membres du gouvernement) sont visibles devant les syndicalistes pendant les séances", a-t-il dit, signalant que l’autorité de l’Etat ne peut être assurée avec une telle manière de faire.

Gnet