Rached Ghannouchi à Paris, en quête d'appui pour la Tunisie

Publié le Vendredi 24 Juin 2016 à 11:07
Rached Ghannouchi et Claude Bartolone. Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, en visite officielle en France, a déclaré dans une interview accordée à France 24 que sa visite était dans le cadre de la promotion de l’exemple tunisien « qui réussit et qui a réalisé une bonne avancée sur la voie de la démocratie et la lutte contre le terrorisme".

Sa visite serait selon lui un plaidoyer en faveur de la Tunisie, dans le cadre de la diplomatie populaire, en appelant différentes parties étrangères à appuyer la Tunisie, a-t-il ajouté. Selon ses dires, la Tunisie serait l’alternative à Daesh, appelant ceux qui veulent lutter contre Daesh, à la soutenir dans sa transition.

Rached Ghannouchi a déclaré que toutes les personnes rencontrées lors de sa visite lui ont exprimé leurs prédispositions à aider la Tunisie, « mais nous leur avons fait comprendre que  les promesses seules, ne suffisaient pas », a-t-il souligné.

Interrogé sur l’initiative du Président de la République,  Ghannouchi a indiqué qu’elle vise à améliorer le rendement gouvernemental et à réformer. Au sujet de la position du Front Populaire qui déplore l’absence d’un programme clair, Rached Ghannouchi a défendu les propositions présidentielles, en déplorant la position du parti en question, « qui opte toujours pour la politique de refus".

Le président d'Ennahdha a réfuté avoir exigé la sortie de Habib Essid, qu’il a qualifié de personne probe et sérieuse. « Le président de la République n’a pas parlé de démettre le chef du gouvernement de ses fonctions. On parle  de mettre en place un programme de réforme, mais la manière est toujours à l’examen. On ne sait pas encore s’il y aura un remaniement ministériel ou un changement radical », a-t-il expliqué, en ajoutant que le plus important était de trouver un consensus.

Il a terminé par souligner que la jeunesse tunisienne était capable de transformer sa révolution en richesse, grâce à son intelligence et au travail.

Rached Ghannouchi avait rencontré lors de sa visite en France, le président de la commission des affaires étrangères au Senat, Jean Pierre Raffarin, ainsi que le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, mais aussi le ministre des Affaires étrangères Jean Marc Ayrault, et la présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée, Elisabeth Guigou. 
Gnet