THIEBA évoque les vastes champs de coopération entre la Tunisie et le Burkina-Faso

Publié le Vendredi 06 Octobre 2017 à 15:27
BCE recevant Paul Kaba THIEBALe président de la république, Béji Caïd Essebsi, s’est entretenu ce vendredi 06 octobre à Carthage avec le Premier ministre burkinabé, Paul Kaba THIEBA, en visite en Tunisie, pour prendre part à la deuxième édition des Rencontres africa 2017, qui se tiennent les 05 et 06 octobre à Tunis.

Dans une déclaration à l’issue de la rencontre, Paul Kaba THIEBA a souligné la profondeur des relations tuniso-burkinabaises qui datent de 1964. "Nous avons franchi une étape importante dans nos relations avec l’ouverture d’une ambassade à Ouagadougou en avril dernier et avec la suppression totale des visas entre nos deux pays, preuve de la confiance et de l’amitié entre nos deux peuples", a-t-il déclaré, selon une vidéo mise en ligne.

L’hôte burkinabé s’est dit "impressionné par la promptitude avec laquelle le gouvernement tunisien a mis à la disposition de son pays toute son assistance sur le plan médical pour prendre en charge les blessés, notamment militaires, suite à l’attentat terroriste ayant frappé le Burkina-Faso tout dernièrement".

Il encore indiqué avoir échangé avec le chef de l’Etat sur la situation au Burkina-Faso et en Tunisie, examiné les voies et moyens d’approfondir les relations bilatérales, la coopération et les liens de fraternité et d’amitié entre nos deux peuples, et abordé l’emploi des jeunes. "Nos deux pays ont une jeunesse  riche et abondante.  Ce sont les jeunes tunisiens qui ont mené la révolution en Tunisie et mis fin à l’ordre ancien. C’est aussi la jeunesse qui a été le fer de lance de la révolution au Burkina-Faso, de l’insurrection populaire en 2014 et également de la résistance héroïque au coup d’état en 2015". 

Il a confirmé la visite prochaine du président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, en Tunisie, "un pays chargé d’histoire,  et à la culture multimillénaire", à l’invitation  "solennelle" de son homologue tunisien.

THIEBA a estimé qu’il existe "de vastes champs de coopération qui sont ouverts, et qu’il convient d’explorer, et d’approfondir", citant les domaines de l’éducation, de la formation, de la santé publique. "La Tunisie est l’une des destinations les plus importantes pour les soins médicaux en faveur des burkinabés", a-t-il fait savoir, évoquant les perspectives intéressantes de coopération en matière d’industrie pharmaceutique. Il a également évoqué une possible coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur, des technopoles, de la formation professionnelle, et dans le domaine bancaire.

"Mon gouvernement est en train de finaliser la création de la caisse des dépôts et consignations qui aura pour but de centraliser l’épargne populaire, et l’épargne à long terme pour financer les investissements structurants, à l’instar de la politique de la ville, de la politique en matière du numérique, d’énergie, et du logement. La Tunisie a une caisse des dépôts et consignations qui fonctionne très bien, le gouvernement tunisien nous a proposé gracieusement une offre de coopération entre nos deux institutions, pour que nous ne réinventions pas la roue, et que nous nous inspirions de ce que la Tunisie a fait pour avancer", a-t-il souligné.

Il a ajouté avoir parlé d’agriculture lors de cette rencontre. "La Tunisie produit beaucoup de phosphate et d’engrais à base de phosphate, il y a des perspectives intéressantes que nous pouvons examiner," a-t-il dit.

"Les relations tuniso-burkinabaises sont  prometteuses, du fait de leurs fondements historiques, du courage de nos jeunesses respectives qui  se sont élevées à un moment donné pour mettre fin à des ordres qui étaient totalement sclérosants et pour changer les choses. Cette coopération est tout aussi fondée sur des valeurs liberté, de démocratie et de progrès pour lesquelles nos deux peuples ont un attachement viscéral", a-t-il conclu.
Gnet