Palestine : La déclaration de Tunis pointe le danger du transfert de l’ambassade US

Publié le Lundi 22 Janvier 2018 à 09:14
TAP - "La déclaration de Tunis", rendue publique au terme du colloque syndical international pour le soutien du peuple palestinien, organisé samedi à Gammarth, a souligné le danger de la décision du président américain Donald Trump de transférer l'ambassade us à Al Qods et de la reconnaître comme capitale d'Israël et appelé tous les gouvernements et les instances internationales concernés à "assumer leurs responsabilités vis-à-vis de la violation par l'entité israélienne du droit international".

La déclaration lue par le secrétaire général de l'Union Général Tunisienne du Travail (UGTT) au terme des travaux du colloque, affirme que "cette décision injuste donne libre cours à Israël pour la création d'un Etat juif qui risque de transformer la lutte politique en Palestine, fondée sur les règles du dialogue, de la négociation et de la loi internationale, en une guerre de religions alimentant l'extrémisme, le fanatisme et la violence et annihilant les efforts pour la reprise du processus de paix".

Les participants ont appelé tous les gouvernements et les instances internationales "à prendre les mesures politiques et économiques appropriées pour contraindre l'entité israélienne à se conformer à la volonté de la communauté internationale qui appelle à mettre fin à l'occupation de la Palestine, à respecter la résolution des Nations Unies contre le changement du statut légal d'Al Qods et à réactiver les règles de la loi internationale".

La déclaration a exhorté "les organisations syndicales dans le monde et les forces éprises de liberté, de justice sociale, de libération des peuples ainsi que les forces démocratiques à intensifier leurs efforts pour faire triompher les idéaux de justice et d'équité et rejeter les politiques de la force et du fait accompli". Elle a rendu hommage à l'union internationale des syndicats pour son appel à mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens et la reconnaissance des droits des Palestiniens à un Etat indépendant de pleine souveraineté".

"La décision du président américain est nul et non avenu, unilatéral et partiale en faveur de l'occupation israélienne, ce qui dénie aux Etats-Unis le rôle d’intermédiaire dans le processus de paix au Proche-Orient", ajoute la déclaration.

Elle a rendu hommage à la communauté internationale pour son rejet de la décision "condamnée devant l'assemblée générale des Nations Unies tenue le 21 décembre 2017 par tous les pays qui ont réaffirmé leur attachement à la légitimité internationale et à la place spéciale qu'occupe la ville d'Al Qods".

Les participants ont souligné leur "soutien au peuple palestinien dans sa résistance à l'occupation israélienne", leur condamnation de la politique de spoliation de la terre palestinienne et leur appel à l'arrêt de la discrimination à l'égard des travailleurs palestiniens, l'exploitation continue des richesses naturelles des territoires occupés, la politique de transfert systématiques des habitants palestiniens et la ségrégation raciale représentée par l'image choquante du mur de séparation".