Obama, Merkel et Hollande ont des conditions pour investir en Tunisie

Publié le Jeudi 23 Juillet 2015 à 11:36
Sihem BensedrineLa présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Bensedrine, a déclaré que le projet de loi sur la réconciliation dans le domaine économique et financier, outrepasse deux institutions, à savoir l’IVD et l’instance de lutte contre la corruption, et "décide de faire la justice transitionnelle à sa manière  et de tourner la page à sa manière". Ce projet de loi est venu pour torpiller le processus (ndlr : de justice transitionnelle) et le remplacer par une immunité et un encouragement de la corruption, a-t-elle déploré dans une interview accordée hier, mercredi 22 juillet, à Shems.

Bensedrine considère que ceux qui ont adhéré dans la corruption, parmi les commis et hauts fonctionnaires de l’Etat, ont une responsabilité, car il y en a d’autres qui ont refusé d’y adhérer qui en ont payé le prix, ont été sanctionnés et peut-être se sont retrouvés en prison.  

Selon ses dires, il existe des lobbies qui font pression sur les appareils de l’Etat, en vue d’être dans l’impunité. Ces lobbies agissent de l’extérieur des institutions de l’Etat en faisant pression sur les institutions de l’Etat démocratique naissant, en vue de leur échec, a-t-elle indiqué en substance.

Elle a par ailleurs souligné que le président américain Barack Obama avait assorti l’investissement américain en Tunisie, à la lutte contre la corruption et l’assainissement du climat des investissements, c’était lors de sa rencontre avec Béji Caïd Essebsi.

Idem pour la chancelière allemande, Angela Merkel, et du président français, François Hollande, qui ont posé la même condition, a-t-elle ajouté.

Les alliés de la Tunisie exigent un climat d’investissement sain et sans corruption, mais le projet de réconciliation économique présenté par Caïd Essebsi renoue avec la corruption, et se rétracte sur les engagements de l’Etat en matière de lutte contre la corruption, a regretté la présidente de l’IVD.

Gnet