Gouvernement Chahed : Slim Riahi critique vivement l'évolution des concertations

Publié le Vendredi 19 Août 2016 à 10:28
Le président de l’Union Patriotique Libre (UPL), Slim Riahi, a critiqué hier sur les réseaux sociaux l’évolution de  l’initiative du Président de la République de former un gouvernement d’union nationale. « A notre sens cette initiative ne réussira pas si les concertations ne sont pas empreintes d’une vision pragmatique en prenant en compte les forces vives de la scène politique ainsi que la situation socio-économique en Tunisie, et en adoptant la transparence de vision de toutes les parties », a-t-il publié sur sa page Facebook.

Il a ajouté avoir insisté sur l’importance de l’appui politique et parlementaire large, et qu’il serait insensé que le nouveau gouvernement passe avec une majorité moindre que celle accordée au gouvernement du quartet.

«Tout cela n’a pas été palpable lors de nos rencontres avec le chef du gouvernement désigné Youssef Chahed. Et nous attendons encore la formation finale de ce gouvernement, ce qui prouve que les concertations se déroulent à l’encontre de ce qui est prévu dans le document de Carthage », a-t-il souligné.

« Face cette dérive, a-t-il ajouté,  le nouveau gouvernement sera né faible et fragile, sans soutien, et sans appui. Notre position est claire, nous refusons d’être les  témoins de la formation d’un gouvernement dont le taux d’échec est plus élevé que son taux de réussite, et nous ne soutiendrons plus de nouveau un noyau étroit au pouvoir formé de partis de décor, en se contentant de postes sans faire partie des décisions politiques au sujet des vrais dossiers qui touchent le peuple de manière directe », a-t-il précisé. 

Si l’UPL a soutenu l’initiative du Président et le choix de Youssef Chahed en tant que nouveau chef de gouvernement, croyant en la nécessité de rajeunir le pouvoir, « cela ne veut pas dire qu’on tombera dans le piège de la commercialisation d’une image de marketing qui peut sembler jolie, mais qui au fond est vide », a ajouté Slim Riahi sur sa page, indiquant que toute étape a ses besoins, que la Tunisie n’est pas la Suède ou le Danemark et que 60% de la population tunisienne est en dessous de seuil d’une vie digne.
Gnet