Néjib Chebbi s’indigne contre l’interdiction de voyage visant Ahmed Friaâ

Publié le Lundi 22 Octobre 2018 à 12:32
Ahmed Néjib Chebbi Ahmed Néjib Chebbi prend la défense d’Amed Friaa et s’interroge sur les raisons d’une nouvelle interdiction de voyage le visant. "Est-ce par crainte qu’il ne comparaisse devant la justice ou par vengeance, et par propension à mener la vie dure à un homme, qui se prévaut de savoir, de morale, de patriotisme et de sagesse", se demande en substance le leader politique.

Dans un post sur sa page facebook, Néjib Chebbi écrit qu’Ahmed Friaa était le seul ministre à l’avoir soutenu pendant les années de plomb, lorsqu’il s’est dressé contre la dérive répressive de l’ancien régime. "Il était ministre de l’Equipement, et je garde en mémoire son courage et son honnêteté à l’époque, et ça ne m’a pas étonné qu’il se soit éloigné du pouvoir vers la moitié des années 90". 

Chebbi dit avoir ressenti un soulagement suite à sa nomination en tant que ministre de l’Intérieur, 48 heures avant la chute du régime en janvier 2011, et en a perçu un singe de détente.

Il ajoute que Friaa l’avait appelé le 14 janvier 2011, pour lui assurer qu’"il était soucieux de respecter la liberté de manifester à l’avenue Habib Bourguiba, mais qu’il craignait que la situation n’échappe à tout contrôle, et une effusion de sang, si les manifestants venaient à prendre d’assaut le ministère de l’Intérieur."

Il a encore souligné que l’homme avait souffert pendant des années de l’interdiction de voyage et ceci a entravé son activité scientifique dans les forums internationaux, rappelant qu’un jugement l’innocentant était émis par le tribunal militaire de Tunis.

Tout en reconnaissant le droit de l’IVD de transférer à la justice les dossiers, et tout en affirmant que personne n’est au dessus de la loi, Chebbi invoque la présomption d’innocence et appelle à lever l’interdiction de voyage contre l’ancien ministre.

La juridiction spéciale de justice transitionnelle du tribunal de première instance de Tunis avait décidé samedi dernier une interdiction de voyage contre les deux anciens ministres de l’Intérieur, Rafik Haj Kacem, et Ahmed Friaa, ainsi que contre de hauts cadres sécuritaires, dans l’affaire du martyr Anis Ferhani qui est tombé le 13 janvier 2011 0 Tunis.

Gnet

Voici le texte d’Ahmed Néjib Chebbi dans sa version originale l’arabe :