Nejib Chebbi s’engage à préserver la Tunisie de toute ingérence étrangère

Publié le Mercredi 22 Octobre 2014 à 13:19
"La nouvelle assemblée parlementaire sera effritée, et aucun parti ne peut former un gouvernement, raison pour laquelle, les parties seront contraintes de former un gouvernement d’unité nationale", a déclaré Ahmed Nejib Chebbi, candidat à la présidentielle, dans une interview à elchourouk, parue ce mercredi 22 octobre. "Si elles (ces parties) échouent à former un gouvernement, l’Assemblée encourra la dissolution, comme le stipule la constitution", a-t-il prévenu.

Il suppose que si un parti obtenait une majorité confortable, il ne serait pas exclu que les électeurs se dirigent vers le choix d’un président en dehors de ce parti, en vue de réaliser l’équilibre.

Chebbi estime relative l’influence de la participation de son parti aux législatives, car l’élection présidentielle constitue, à ses yeux,"un contrat entre une personne et le peuple et non entre son parti et les électeurs".

Sur la question de savoir si les grandes forces politiques auront un rôle décisif dans les présidentielles, il a rétorqué que "le principe de la compétition (électorale) suppose que l’on compte sur soi-même après Dieu. Les élections présidentielles se dérouleront en deux tours, chaque candidat va compter sur ses propres forces, mais deux grands rassemblements seront constitués pendant le deuxième tour derrière le premier et le deuxième candidat", a-t-il prédit.

Sur le risque que cela ne conduise à une polarisation aigue, a fortiori que le pays vit une démocratie naissante, Chebbi estime que "la règle en démocratie est qu’une majorité exprimant la volonté générale populaire se dégage, et on ne peut organiser des élections démocratiques sans que cette majorité ne sorte victorieuse".

"Néanmoins, il est vrai que notre situation est vulnérable vu le caractère récent de notre expérience démocratique. Pour ce faire, le président élu doit tendre la main à l’ensemble des forces en vue de former un gouvernement d’unité nationale, qui consacrera la démocratie, créera les conditions de la prospérité  économique".

Ahmed Nejib Chebbi s’engage, s’il est élu président, "à garantir l’indépendance de la décision nationale de toute ingérence, car l’ingérence étrangère est source de discorde". "Toutes les déchirures que nous constatons dans le monde arabe sont des guerres par procuration menées par des forces régionales et internationales. Je garantirai comme je l’ai toujours fait le droit de tous les Tunisiens à une participation libre dans la vie publique, sans que je ne demande l’orientation de tel  Tunisien ou tel autre. J’œuvrerai à construire le consensus national à travers un gouvernement d’unité nationale, qui ne sera pas un gouvernement d’appartenances partisanes, mais un gouvernement coopératif  pour la réalisation d’une  vision commune pour la Tunisie de l’an 2020", a-t-il affirmé.

Sur la question de savoir s’il compte sur le soutien du mouvement Ennahdha, il a dit estimer "logique que tout ceux qui sont concernés par l’indépendance de la décision nationale de la Tunisie, ainsi que par la liberté pour tous sans exclusion, soutiennent sa candidature", ajoutant avoir prouvé tout au long de sa vie son attachement à ces deux principes.
Gnet